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Life is a game


Naître à Santa Barbara, c’est le pied. Bon la mère de Daniel n’avait pas vraiment apprécier de finir ses mois de grossesse en plein été et sous de grandes chaleurs mais bon, là n’est pas la question. Daniel a vraiment eu de la chance de naître ici, il aurait pu tomber sur une mauvaise combinaison comme par exemple naître à Kaboul ou au Rouanda … Là, il aurait eu beaucoup moins de chance. Enfin bref, il est né à Santa Barbara, petit paradis sur la côte ouest des Etats-Unis. Il est né dans une famille aux revenus moyens, sa mère était institutrice et son père était un passionné de surf, ancien pro devenu professeur suite à une blessure à la hanche. Nous allons très vite passer l’enfance de Daniel, elle n’est pas très intéressante, il apprit à parler, marcher, est allé à l’école primaire du quartier, a appris à lire, à écrire. A six ans, son père lui apprit à surfer et il se débrouillait plutôt bien, d’ailleurs, aujourd’hui, il adore le surf et trouve que c’est un très bon moyen d’expulser toutes les ondes négatives, de se vider l’esprit. La période réellement intéressante dans l’enfance de Daniel, dans la période de la vie où tout est un jeu est son adolescence. Attention être adolescent à Santa Barbara, c’est le rêve, il y a tout : la plage, les filles, les fêtes. Dany nous a fait quelques prouesses pendant ses soirées, il a d’ailleurs été le gagnant du concours du plus grand nombre de shooter bu. Et oui, il n’est pas très grand mais il tient très bien l’alcool notre Danichou.

Daniel n’est pas un élève très brillant dans tout ce qui est science, il faut dire que les maths et la physique, ce n’est pas son truc par contre, il était bon en philo et puis il avait une faculté supérieur aux autres à savoir quand on lui mentait, il décryptait sans vraiment sans rendre compte les micro-expressions, vous savez, ses petites expressions qui dire un cinquième de seconde sur le visage des gens. Il a tout naturellement décidé d’entrer dans une université de psychologie à Los Angeles. Dès lors, il a vraiment beaucoup aimé ce qu’il apprenait. Il est aussi entré dans une confrérie et à amplement profiter de sa jeunesse. Il a enchainé les petites copines, les coups d’un soir quand il était célibataire … A cette époque, sa plus longue relation dura six mois, ce fut avec une fille de son âge et qui suivait les mêmes cours que lui, elle s’appelait Ria. Leur relation se brisa quand Dany découvrit que Ria le trompait avec son meilleur ami. Dany n’a vraiment pas apprécié est à rompu sans même vouloir en savoir d’avantage, il n’a jamais plus adressé la parole à son meilleur ami. Daniel s’est brièvement renfermé avant de revenir en force, plus foufou que jamais et a développé encore plus son sens de l’humour, il était quasiment irrésistible. Et puis il a fini ses études et a obtenu son master après cinq ans d’étude, il avait vingt-trois ans. Suite à cela, il a très vite été repéré par la CIA et à reçu une lettre avec la mention « Lis la seul » Ce qu’il a fait. Il n’a pas hésité longtemps avant d’accepter la proposition. Les choses sérieuses commençaient.

Life is not a game


Dès son entrée dans l’agence de renseignement américaine qu’est la CIA, Daniel a senti que les choses sérieuses commençaient, il a senti que la vie n’était plus un jeu. Comment l’a-t-il senti ? Tout simplement parce qu’on a commencé à le mettre dans une salle avec d’autres agents pour lui apprendre les rudiments du métier d’agent : comment savoir si l’on est suivit, comment évitez d’être suivit. Daniel a suivi des cours de survie en milieu hostile, il a appris à se servir d’une arme, quelques gestes de boxe, une technique de combat rapproché. Il a appris à ne jamais tomber dans la routine, à changer ses parcours tous les jours, les distances qu’il fait quand il court, avoir plusieurs salles de sport, ne jamais boire son café au même endroit, ne jamais parlé au gens de son métier d’agent. D’ailleurs métier à ce moment-là était un bien grand mot car il était en formation. Elle a duré un an, il n’a pas eu la formation de terrain, il n’en avait pas envie et en plus, la CIA ne le voulait pas pour cela, des agents de terrain, il y en avait d’autre. Dany avait été recruté pour sa faculté à détecter le mensonge. Ses fonctions étaient variées : interroger un criminel, faire le débriefing des agents après une mission. Il était aussi appelé pour les jugements en cour martial, pour savoir si le militaire qu’on accusait était bien coupable. Et puis en 2001, il y a eu les attentats du onze septembre. Dany n’avait fini sa formation que depuis quelques mois. Il décida, avec l’accord de ses supérieurs, d’être volontaire dans l’équipe psychologique. Pendant cette courte période, il apprit beaucoup de chose sur les gens, il dû aussi apprendre à gérer ses nerfs, à ne pas craquer lui-même … Après deux mois passé avec les victimes, la CIA a commencé à envoyer des agents en Afghanistan pour retrouver les coupables, les organisateurs et surtout Ben Laden, le grand boss d’Al-Quïda. Dany est devenu un court instant patriote et complétement pour la guerre contre les terroristes, la CIA l’a vite envoyé sur le terrain pour interroger les terroristes. Il a participé à en mettre beaucoup en prison. Et puis les prises se sont fait plus rare, moins fréquente. Daniel au bout d’un an passé en Afghanistan rentra aux Etats-Unis. Quelques années passèrent, il eu du boulot en Amérique du Sud avec les boliviens, les chiliens, les cubains. On lui confia des interrogatoires de trafiquant de drogue, d’armes.

Un jour, au bout de six ans, en 2006, on l’appela en urgence à la base navale de Guantánamo au Sud Est de Cuba. Un terroriste à faire craquer par la méthode douce ? Daniel n’aimait pas beaucoup ce camps, même s’il était pour la guerre contre le terrorisme, il n’était pas pour la torture de personnes innocente et il croyait dur comme fer à la présomption d’innocence tant que des preuves n’ont pas prouvé la culpabilité du suspect mais il savait très bien qu’à Guantánamo les règles étaient bien souvent détournées. Il s’était assis devant le détenu, il ne parlait pas anglais, il y avait un interprète avec lui pour traduire, un américain, probablement un agent de la CIA. Dany posait ses questions, le traducteur les traduisait, le détenu répondait et le traducteur traduisait. Le problème est que Dany trouva des traces de mensonge sur le détenu mais aussi sur le traducteur avec beaucoup de mépris. Il se demanda tout de suite si le traducteur ne traduisait pas mal les questions pour en poser d’autre à la place. Daniel a demandé à avoir un traducteur indépendant et de préférence civil voir même de nationalité afghane. On le lui refusa. Daniel refusa donc d’étudier ce cas arguant les traces de mensonges sur le visage du traducteur. On ne prit pas en compte sa remarque et on enferma à perpétuité le détenu. Dany ne put jamais savoir s’il était coupable ou non, il apprit même que cet homme s’était suicidé. Daniel commença à douter du bien-fondé de son métier et des intentions de la CIA. Voulait-elle simplement faire du chiffre peu importe la vérité ?

A la suite de cet incident, on confia à Daniel des petits interrogatoires insignifiants et des débriefings d’agent, il avait plus un boulot de psychologue que de détecteur de mensonge. Mais bon, la paie était toujours la même, il n’avait pas de raison de se plaindre. On fit de nouveau appel à lui pour un terroriste, une nouvelle fois à Guantánamo. Daniel se méfia, le suspect parlait anglais, ce qui simplifia les choses. Daniel posa les questions de routine pour voir comment le détenu répondait. Date de naissance, nom, prénom, raconter un souvenir heureux. Puis des questions plus importantes. Foi en dieu, relation avec les américains, avait-il tué, savait-il se servir d’explosif, aimait-il les Etats-Unis. Le détenu répondu à chaque fois qu’il n’avait pas de problème avec le pays, qu’il croyait en Allah mais qu’il n’était pas vraiment pratiquant. Il n’était pas un fanatique, il n’était pas un terroriste, il était innocent. Il fit son rapport à la CIA mais on ne l’écouta pas et on arrêta l’homme à perpétuité. Il se fit tué par un autre détenu. Nous étions en 2007. Daniel quitta la CIA en jurant ne jamais rien révélé. Il eut une prime de départ pour son silence.

When things become easier


Daniel venait de quitter la CIA. Il avait trente ans. Il commençait la fin de sa vie comme on dit. Il ne savait pas vraiment quoi faire. Au début, il reste un peu aux Etats-Unis, il retourna vivre à Santa Barbara pendant un an. Il essaya de retrouver l’ambiance de son adolescence, il la retrouva mais il découvrit que même s’il aimait toujours faire la fête, il ne s’amusait plus autant. Il cherchait autre chose. Et puis, en mai 2008, il voit à la télévision un reportage sur un séïsme ayant fait beaucoup de mort en Chine, il entend aussi que l’on recherche des gens volontaires pour apporter de l’aide, des médicaments et du soutien à la population. Daniel demande à en faire partie. Il va en Chine. Il y reste presque un an et apprend d’ailleurs les bases du mandarin. Il aime ce qu’il fait, il aime voir qu’il est utile. Quand il rentre, il décide de se rendre en Afrique de l’Est, pour une grande vague de vaccination. Il en profite aussi pour visiter des tribus avec un traducteur, il découvre les cultures. Il étudie ses gens pour voir leur réaction, pour chercher des micro-expressions universelles et savoir s’il en existe des spécifiques à une culture donnée. Il va rester trois mois en Afrique avant de rentrer en décembre 2009. Il va rester à Santa Barbara pendant six mois.

Il rencontre une jeune femme avec qui il a une relation plutôt stable. Comme sa petite amie travaillait, et qu’il s’ennuyait pendant ses journées, il partageait son temps entre le surf et il débuta l’écriture d’un livre sur les comportements humains. L’écriture est assez dur pour quelqu’un qui n’en a jamais fait. Mais Daniel s’accroche. La relation qu’il entretenait avec cette jeune femme se termina plutôt mal car il découvrit qu’il a été trompé. Ils se séparèrent donc.

Il repart en juin 2010, il intégré une équipe à Djibouti en Somalie avec Action contre la faim. Il y reste trois mois avant de partir pour Kaboul en Afghanistan dans l’association Combat pour la dignité afghane. Il va y rester trois autre mois et rentre en janvier 2011 à Santa Barbara. Il n’est pas encore reparti où que ce soit. Aujourd’hui pour ne pas s’ennuyer trop, il reprit l’écriture de son libre mais on ne peut pas dire qu’il avançait beaucoup …