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“ Every story has a beginning ....”

- Moi, quand je serais grand, je serais pompier
- Et moi, je serais astronaute
- Moi, moi, président ... Et toi, Dexter ?
- Moi, je serais un super héros comme mon papa ...
- Pfff ... N'importe quoi, ca existe pas les super héros ...

Quelques heures plus tard, je me retrouvais sur le banc devant le bureau du directeur, je n'avais que sept ans, et je venais de provoquer une bagarre, mais on ne se moquait pas de mon père. Mon père, ce héros. Oui, c'était à peu près ça ... Mon père, l'agent du FBI. Ma mère venait me chercher, alors que j'avais encore le nez ensanglanté et les yeux gonflés par mes pleurs. Elle m'a fait part de son mécontentement et de sa déception pendant tout le trajet jusqu'à la maison, et je n'émettais pas un mot. Je savais reconnaître une bataille perdue d'avance ... J'étais puni, interdiction de jouer à la console, ou d'aller chez mon voisin pendant deux semaines. Je haussais les épaules, j'acceptais sans broncher, je savais que malgré ce qu'elle avait pu me dire, j'avais défendu une bonne cause. Et quand mon père rentra le week end suivant, et qu'il est eu vent de l'affaire, il vint me voir dans ma chambre pour savoir de quoi il retournait. Mon père, si impressionnant n'avait pourtant rien de terrible alors avec la naïveté de l'enfance, je lui racontais avec avidité toute l'affaire, ce qui eu pour effet de le faire rire de bon coeur, alors qu'il m'ébourriffait les cheveux avec tendresse. Sa seule réponse furent de sages paroles qui sont encore en moi, après ses années. Pour gagner une guerre, il faut savoir perdre quelques batailles avec fair play. Rendre la justice, ce n'est pas faire entendre ses raisons aveuglément, c'est aussi savoir accepter d'avoir tort et se remettre en cause. La seule chose qui importe, c'est de ne pas perdre la foi en ses convictions, croire en son instinct et être beaucoup plus malin que son adversaire.

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- Dex ... Réveille toi ...
- Maman ...
- Dex ...
- Maman, tu me fais peur ... Qu'est-ce qui se passe ?
- Dex ... C'est ton père ...

J'avais onze ans quand mon monde a basculé, mon père avait été tué dans l'exercice de ses fonctions. Il était mort de manière honorable, et c'était une perte regrettable selon ses supérieurs. Mais leurs mots vides ne me réconfortaient pas, je venais de perdre le centre de mon univers, la personne que j'admirais plus que tout au monde. J'aimais ma mère, mais j'avais toujours été plus proche de mon père. C'est quand je regardais son cercueil s'enfonçait au creux des entrailles de la terre, que je me faisais la promesse de devenir une personne dont il puisse être fier. Que je suivrais ses traces, et que je rendrais justice de manière équitable comme il m'avait tant enseigné avec bienveillance. Les nuances de gris, et la volonté de bien faire sans vouloir exterminer. Et peut être aussi de pouvoir venger cette mort si injuste. L'homme qui avait tenté l'impossible, qui avait voulu aidé, avait été la victime d'un coup perdu à l'encontre d'un de ses collègues. Il n'avait pas été la cible, juste un dommage collatéral en voulant intervenir pour calmer l'agitation. Et moi, je devais apprendre à grandir sans l'homme qui était mon héros. Deux ans plus tard, ma mère se remariait au Colonel, un ex Marine. Et même si je n'étais pas malheureux, je n'ai jamais pu lui laisser la chance de trouver sa place dans ma vie. Nos relations ont toujours été détaché, comme deux étrangers vivants sous le même toit. Nous n'échangions que des politesses mais ma mère retrouvait le sourire, alors j'étais heureux pour elle. Je savais que c'était ce que mon père aurait voulu. Moi ? J'étudiais plus que jamais. J'avais un objectif à atteindre, et je savais que pour cela, j'avais mes preuves à faire. Une opportunité qui n'était pas offerte au premier venu, même si c'était le fils de ...La vie continuait.

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- Dexter, est-ce que tu pourrais m'aider pour le devoir de biologie de demain ?
- Dexter, tu as entendu parler du bal ... Tu as quelqu'un pour y aller avec toi ?
- Dex, ca fait deux semaines depuis le bal. Pourquoi tu ne m'as pas embrassé ? Je ne te plais pas ?
- Et pour l'université ? Tu es sûre que tu veux aller à Yale, c'est si loin ...
- De toute façon, les grandes études, ca n'a jamais été mon rêve alors je trouverais un boulot près de ton université, et on pourra prendre un appartement ensemble.

J'avais quinze ans quand j'ai rencontré Krystel pour la première fois. Elle avait besoin d'un tuteur pour ses cours, enfin c'est ce qu'elle prétendait même si elle m'a avoué que c'était surtout une excuse pour pouvoir me parler. Krystel, c'était la jolie fille, drôle et populaire alors j'étais un peu étonné de son intérêt pour moi. J'étais connu pour passer mon temps dans les bouquins, plus que dans les fêtes à la mode. Elle me disait que c'était ce qui lui plaisait chez moi, mon intelligence. Mon détachement des choses matérielles. Elle a été ma première petite amie. J'étais tellement noyé dans la réalisation de mon objectif, que j'avais entamé l'adolescence sans passé par la case, hormones furieuses. J'étais heureux qu'une fille comme elle, s'intéresse à moi et même si je n'avais jamais vraiment pris d'initiative dans cette relation. Elle était confortable et réconfortante. Elle avait du mal à m'arracher à mes bouquins mais elle ne semblait pas m'en vouloir particulièrement. Honnêtement, beaucoup de garçons de notre lycée m'enviait et jamais l'idée ne m'a traversé de me dire que faire des projets de futurs avec la seule et unique petite amie que j'avais jamais eu était un peu effrayant. Je n'avais pas besoin d'avoir une liste longue de conquête pour me sentir assuré. On a perdu notre virginité ensemble et honnêtement quand elle a décidé de me suivre à Yale, je n'ai pas opposé une quelconque résistance. Simple et efficace, comme j'aimais ma vie. Ma mère trouvait cela terriblement romantique, mon beau père trouvait cela terriblement rébarbatif et moi je trouvais tout cela simplement logique. Après tout nous n'avions que peu de disputes, et je n'avais rien à lui reprocher. Il semblait qu'elle non plus mais peut être que déjà à l'époque, elle s'inquiètait déjà. Je n'étais pas assez conscient pour m'en rendre compte.

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“You won't realize the distance you've walked until you take a look around and realize how far you've been.”

- Dexter, des amies à moi m'ont proposé d'aller boire un verre en ville.
- Oh ... Amuses toi bien
- Je voulais dire nous deux ... Dex
- J'ai un examen important dans deux semaines, je dois absolument révisé.
- Tu as toujours un examen important. Mes amies se demandent si tu existes réellement
- Je suis désolé ...
- Tu l'es toujours ...

Le claquement de notre porte se fermant bruyamment alors que ma petite amie partait pour la soirée. Krystel, qui avait été si patiente et si compréhensive avec ma nature au lycée, semblait devenir inévitablement à bout de patience. Je ne pouvais pas la blâmer, j'avais décidé de finir mon premier cycle en deux ans au lieu de quatre ans. J'avais de grands projets et pour cela, je devais faire des mes études une priorité. J'aurais du me douté qu'elle se sentirait délaissée mais je ne m'inquiètais pas vraiment pour elle. Elle avait toujours été sociable, et rapidement après les premiers mois, elle s'était fait de nombreux amis. Moi, par contre, malgré le nombre d'étudiant que je croisais à longueur de journée, je n'avais pas vraiment sympathisé avec qui que ce soit. Avoir un grand groupe m'entourant n'était pas quelque chose qui m'intéressait. Nos différences si insignifiantes dans le cocon de notre ville natale, semblait prendre de l'intensité. Elle me reprochait d'être un ours. Mais je me rattraperais, je l'emmènerais dîner en ville, quand ma session de partiels seraient achevé, et elle retrouvera le sourire. Elle me demande souvent si je l'aime vraiment, et je ne comprends pas vraiment pourquoi elle a besoin de le demander à longueur de temps. J'ai accepté de vivre avec elle, et j'apprécie de l'avoir dans ma vie. Je ne suis peut être pas assez démonstratif à son goût mais elle le savait quand elle m'a choisi. Alors, pour la rassurer, je fais ce que je peux. Je lui offre quelques cadeaux, même si ma bourse d'étude ne me permet pas de dépenses vraiment extravagante. Peut être qu'elle regrette ses choix, et parfois, cela me démange de lui poser la question. As tu envie de repartir à Seattle ? As tu envie de reprendre tes études ? Mais je n'aborde le sujet, parce que je ne sais pas ce qu'elle attendra comme réponse, quand elle me posera l'inévitable question. Et toi, veux tu que je m'en aille ? Peut être que je suis trop adulte dans ma tête, comme elle le dit.

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- Dexter ...
-Oui ?
- Merci pour la soirée.
-Je te l'avais promis, dès que mes examens seraient finis, je me rattraperais
- Oui, tu l'avais dit. Tu es un homme de parole. Mais Dex ...
-Oui ?
-Tu ne crois pas qu'il est temps pour nous de passer à l'étape supérieure ? Je veux dire cela va faire prêt de quatre ans que l'ont est ensemble.
- L'étape supérieure ?
- ...
- Krystel, ne t'en vas pas. Qu'est-ce qui se passe ?
- Dexter, est-ce que tu veux passer ta vie à mes côtés, ou non ?
-Oh oui ... Tu veux qu'on se marie, c'est ça ?
- Oui, Dexter, oui.


Et sans vraiment le prévoir me voilà fiancé. Krystel a pris mon interrogation pour une demande en mariage, et je me vois mal revenir sur ma parole. De toute manière, elle a raison, c'est l'étape suivante logique. Nous vivons déjà ensembles. Elle commence à parler à tort et à travers de ce qu'elle prévoit pour la cérémonie, de notre futur ensemble, elle commence même à parler d'enfants. Et je la regarde avec un sourire satisfait sur les lèvres. Peut être que ce n'était pas prévu au programme mais elle a l'air vraiment ravie. Et je constates que cela faisait bien longtemps que je ne l'avais pas vu aussi détendue et radieuse. Nos disputes se sont aggravés ses derniers temps, ou plutôt ses reproches et ma placidité devant elle, comme elle me l'a si bien dit. Mais je n'ai pas envie de me disputer pour des trivialités qui peuvent être rapidement résolu. Je ne suis pas un grand croyant que les disputes mettent du piment dans un couple, elles sont gênantes et bien souvent embarassantes. Elle me reproche de voir ces choses de cette manière parce que je manque de passion. Mais ce soir, elle semble avoir oublier tout cela pour baigner dans la félécité. Je sais que je devrais parler plus sérieusement avec elle, ne pas la laisser s'emballer trop rapidement. Je ne compte pas avoir d'enfants avant d'avoir fini mes études. Cependant, c'est son moment de bonheur, et je ne veux pas l'entâcher. Si avoir un mariage de princesse, et ce qu'elle désire alors je serais bon joueur. Je lui dois bien, j'ai conscience que je mets sa patience, à rude épreuve et qu'il ne mets pas possible de lui offrir ce dont elle rêve. Je ne suis pas fait du bois, des grands romantiques aux grands gestes. Je suis terre à terre, et je penses d'abord de manière réaliste. Je ne suis pas un rêveur.

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- Duke ? Pourquoi, dois tu soudainement aller à Duke ?
- C'est une opportunité que je ne peux pas raté, il y a ce professeur ...
- Je t'arrête là, Dexter. Tu n'as jamais parlé de ça, avant !
-Tu n'es pas obligé de ...
- Quoi ? Partir avec toi ? On est mariés pour l'amour de Dieu ! Est-ce que tu le réalises, ne serait ce qu'un peu ? Tu ne peux pas prendre de telles décisions seul.
- Je sais mais ...
- Bien déménageons. Mais Dexter ?
- Oui ...
- Ne me mens pas. Quelque soit tes raisons subites, tu ne me feras pas avaler ces couleuvres ...


Et peut être que j'aurais besoin de pratiquer mes cours de tactiques d'évitement quand j'arriverais au centre d'entraînement de Langley. Je viens d'être recruter par la CIA, et même si cela n'était pas mon objectif de départ, c'est plus proche de mon rêve que je n'aurais jamais osé l'espérer. Passer l'incrédulité, il était évidemment que j'allais sauté sur l'occasion. Mais les conditions étaient claires : Ne parler sous aucun prétexte de mon nouvel emploi, même pas à ma femme. Et en partisan de l'honnêteté que je suis, je dois dire que je ne suis pas forcément ravi de devoir passer tout un aspect de ma vie sous silence. Surtout qu'il me faudra bien trouver des prétextes à mes disparitions. Nos disputes sont déjà assez fréquentes parce que travailler trois masters en parallèle, fait que je passe la plupart de ma vie à la bibliothèque, sans compter un petit boulot à côté pour l'aider du côté financier. Mais ce dernier ne sera plus une préoccupation, vu que je vais avoir un job joliment rémunéré, et qu'ils m'ont promis de m'accorder le temps de finir mes études. Parce que c'est aussi une des raisons pour laquelle leur choix, c'est porté sur moi. Je fais un sourire à Krystel, et la regarde dans les yeux, alors que je lui mens ouvertement, un sourire faux au coin des lèvres. Je dois la rassurer après tout, je lui suis aussi redevable, elle m'est resté fidèle et n'a jamais quitté mes côtés même si j'ai le soupçon que la tentation à du être forte. J'ai réellement conscience qu'elle m'aime vraiment, et je suis flatté et touché de ses efforts mais malgré tout, je ne peux pas sacrifier une telle opportunité. L'excitation parcourt déjà mes veines à l'idée de la vie palpitante que je vais mené, à l'idée de pouvoir mettre à profit mes longues heures d'études. Marcher sur les traces de mon père. Le déménagement subite surprends tout le monde, et je raconte qu'on m'a offert une bourse complète ainsi qu'un poste de professeur assistant dans le but de devenir titulaire là bas. Un demi mensonge ... La CIA paye désormais mes frais de scolarité, et m'ont assuré qu'un poste de professeur en criminologie m'attendait à la sortie de mes études en guise de couverture.

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“What is genius, anyway, if it isn't the ability to give an adequate response to a great challenge?”

- Agent Lauwrence
- Agent Kellers
- Nous avons besoin de vos compétences ... Un cas très intéressant...
- Quel est le dossier ?
- Le cas Larkyns, j'ai entendu dire que vous vous y intéressiez déjà.
- Oh ... Je dois dire que l'esprit de ce type est tellement paradoxal.
- Paradoxal ?
- Et bien, il semble bien innoffensif pour quelqu'un qui est sur la liste des criminels les plus recherchés. Il a réussi à escroquer pour plusieurs millions de dollars, et pas une seule tâche de sang sur les mains. C'est assez rare, je dois dire. J'aimerais bien avoir une discussion avec lui ...
- Alors vous en êtes ?
- Définitivement.

Un sourire satisfait sur les lèvres, je commençais un jeu qui allait duré près de deux années de ma vie. Un jeu palpitant, intriguant et excitant. Drake Larkyns était un rusé, mais je l'étais tout autant. Je passais des heures interminables à étudier toutes les probabilités, ma vie personnelle en prenant un coup mais pour la première fois, on me confiait de véritables responsabilités. Une chance de prouver ma valeur, et aussi une chance de mettre sous les verrous, un de nos grands criminels contemporains. Et j'étais sincère, ce type m'intriguait, il ne correspondait pas au profil typique des autres noms sur cette liste. Mon besoin de comprendre l'esprit humain, mon besoin de comprendre les pièces d'un puzzle irrésolu. Remonter sa trace pour tomber sur une impasse, ne faisait que monter les enjeux, et même si nous nous n'étions jamais vu, j'avais l'impression que le jeu allait dans les deux sens, comme ci, il nous testait. Voir l'étendue de nos capacités. Peut être était il un peu trop sur de lui, car plus le temps passé, plus l'étau se resserait, et j'étais à deux doigts de l'avoir. L'adversaire était de taille, et le simple assaut ne suffirait pas. Je devais penser à une nouvelle tactique, cependant mes supérieurs n'avaient pas ma patience. Ils tentèrent de prendre d'assaut une des adresses que nous avions remontés mais pour tomber sur un endroit vide. J'obtenais alors la liberté totale de mes mouvements. Mais tout le monde n'était pas d'accord avec mes méthodes. Pensant qu'une énigme se résolvait juste en une soirée. Non. Ils n'avaient jamais compris la clé de tout cela, la patience. Je profitais de mes cours d'infiltration, et de mes semis talents de comédiens pour choisir un autre chemin. Une identitée de passage, et un téléphone à carte jetable. Les dés étaient jetés mais alors que j'atteignais le point culminant de ma vie professionnel, ma vie personnel prenait un méchant coup.

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- Dexter, nous devons parler ...
- Oui, bien sur si tout ce passe bien, je devrais être rentré dans une semaine au maximum
- Dexter, je vais demander le divorce
- Quoi ?
- Quoi ? Dexter, tu as à peine été présent ces deux dernières années.
- ... C'est le travail
- Dexter, veux tu que je reste ?
- Je ne sais pas ... Je veux que tu sois heureuse. Tu es une femme extraordinaire
- Oui mais je ne suis pas la femme que tu veux ... J'ignore même sur quoi tu travailles. Je sais juste qui si je ne te connaissais pas aussi bien, Dexter, je te soupçonnerais d'avoir une aventure.

Elle raccrocha le téléphone, me laissant en proie à l'incertitude. Il était clair que je l'avais profondément blessé, et c'était la dernière chose au monde que je désirais. Mais, je réalisais qu'elle avait raison sur un point, je n'avais pas d'arguments solides pour la retenir. Je faisais quand même mes valises le soir même, mettant mon plan temporairement en suspens, et je retournais dans notre appartement de Durham. La conversation tendue et étrange, elle m'avouait tout ce qu'elle avait sur le coeur, et je me rendais compte que la libérer était lui rendre service. Je n'étais peut être pas fait pour aimer après tout. Je n'étais pas un carriériste dans le sens strict du terme, pas dans le sens où je ne rêvais que de gravir les différents échelons pour atteindre le sommet. Mais j'étais un drogué de travail, j'étais plus passionné par les jeux d'un faussaire que par les efforts de mon épouse. Je lui faisais la promesse de me contacter quand elle serait chez ses parents, elle désirait retourner là bas, même si je lui proposais de lui laisser l'appartement. Elle me rappelait alors, avec mélancolie, que Duke n'avait jamais été son rêve. Je salivais avec difficulté, constatant qu'elle avait mis sa propre vie entre parenthèse pendant ses six dernières années pour moi. Dans l'espoir que je lui offre son rêve, une vie de couple et de famille épanouie et heureuse. Les fausses promesses de rester en contact et amis mais je sais que d'un point de vue pragmatique, c'est inenvisageable, pas pour le moment. Pas tant qu'elle est réussi à aller de l'avant. Mais j'espère sincèrement qu'un jour, nous serons capable de nous parler de nouveau. Parce que même si je n'étais pas le mari idéal, elle a été ma plus précieuse et seule véritable amie dans ma solitude. Je la prends une dernière fois dans mes bras, en lui souhaitant qu'elle trouve ce qu'elle cherche, elle sanglote légèrement en répondant que j'ai probablement trouvé ce que je cherchais et qu'elle n'avait pas. Je ne comprends pas mais je déposes un baiser sur ses cheveux.

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- Aujourd'hui, nous allons étudier un cas très intéressant. Lisa, fais passer les documents à tes camarades
- Professeur Lauwrence ?
- Oui ?
- Je croyais que seuls les cas résolues étaient au programme du cours.
- Oui et alors ?
- Le cas Larkyns est encore en cours d'enquête, non ?
- Non, le dossier est clos depuis peu.
- Ils ont vraiment réussi à l'attraper ? Ce mec est genre un prestidigitateur ... Le roi de l'escampette
- Oui c'est vrai, j'ai lu des articles qui expliquait que les autorités n'arrivait pas à lui mettre la main dessus.
- Je vous l'ai déjà dit, au début de l'année. Ne jamais croire tout ce qui est dans la presse. Larkyns a finalement trouvé un adversaire à sa taille, apparemment. Il n'en demeure pas moins un cas d'étude intéressant pour notre programme. Commençons ...

Avec un petit sourire fier sur les lèvres, je commençais mon cours. Exalté d'avoir vu mon plan marchait à la perfection, et finir par ferrer mon gros poisson. L'homme ne m'avait pas déçu et c'était montré à la hauteur de ce que j'espérais en le traquant ces deux dernières années. Je me sentais satisfait, même si le soir quand je rentrais dans mon appartement, je ne pouvais pas m'empêcher de sentir une espèce de vide. Je m'étais le tout sur le compte de mon récent divorce. J'avais vécu avec mes parents, puis avec Krystel. Jamais seul par moi même. C'était une nouveauté mais je n'avais plus aucun compte à rendre, ce qui rendait mes déplacements beaucoup plus simples. Je n'avais plus le poids du mensonge, alourdissant mes épaules. Je recevais les félicitations de rigueur bien évidemment pour mon travail accompli. Mes compétences avaient été enfin reconnu, et je pouvais avoir plus libre champ pour mes décisions dans mes missions futures. Cependant, je me demandais si je retrouverais un défi à la hauteur de celui que Drake Larkyns m'avait donné, un jour. Et si je lui rendais une visite de courtoisie à la prison, juste avant son procès, c'était pour satisfaire cette curiosité insatiable qui avait attiré mon regard. J'avais besoin de comprendre les mécanismes qui faisait tourner son cerveau brillant. Evidemment, il ne m'apportait pas de réponse facile et je savais que je n'aurais probablement jamais l'occasion de le comprendre. Evidemment à l'époque, j'étais loin de me douter que j'aurais de nouveau à faire, à ses talents. Non, à l'époque, je savourais un travail bien fait avec un verre de vin, et la pensée de me demander si mon père était fier de moi.

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“ Every story has an ending...but in life, every ending is just a new begining...”

- Agent Lauwrence
- Agent Kellers
- Mauvaise nouvelle ...
- Quoi ?
- Larkyns, c'est fait la belle.
- Quoi ???
- Vous avez bien entendu, il a décidé que la prison ne lui convenait plus
- Ne vous en faite pas... Je vais remettre la main dessus, vous avez ma parole. Hors de question qu'il quitte ce pays. Je convoques une équipe sur le champ ... enfin si j'en ai la permission bien entendu ?
- Vous avez ma totale bénédiction et j'ai comme dans l'idée qu'il ne voudrait personne d'autre à sa recherche.
- Pardon ?

C'est avec un sourire énigmatique que mon supérieur me laissait reprendre l'enquête. Je ne savais pas ce qui avait traversé l'esprit de cet idiot, mais en même temps, j'étais exalté de me livrer à une nouvelle partie d'échec avec lui. Même si bien rapidement, je me suis aperçu qu'il y avait un truc qui clochait. Les indices qu'il laissaient derrière lui, était bien trop simple pour moi à rassembler. C'était comme ci, il avait envie d'être retrouvé. Je me demandais bien ce qui pouvait lui traverser l'esprit. Avec lui, je devais admettre que je m'attendais un peu à tout. Bon, d'accord peut être pas à le retrouver dans son ancien appartement, un verre à la main, prêt à avoir une petite discussion. C'était simple, il me promettait des informations en échange d'une liberté conditionnelle. Je devais admettre que j'étais quelque peu sceptique et sur mes gardes. Il avait décidé de retourner sa veste, bien subitement mais je devais admettre que sa connaissance du milieu serait d'une grande aide. Finalement après avoir peser le pour et le contre, je m'arrangeais pour que la CIA, accepte l'accord. La condition, que je sois celui qui l'ai à l'oeil. Ma responsabilité et ma carrière entière reposait sur le pari fou de laisser cet ancien escroc s'offrir une rédemption inattendu. C'était peut être stupide pour moi, de faire la chose la plus spontanée de ma vie, et d'accepter que peut être ... Peut être, il disait vrai. Rien ne pouvait le prévoir avec certitude, aucun paramètre sérieux et réaliste ne pouvait laisser prévoir ses futurs mouvements. Mais mon père m'avait appris à me fier à mon instinct quand la situation échappait ma perception et ma compréhension. De plus, je devais admettre que la possibilité de travailler à ses côtés me permettrait de peut être comprendre avec plus d'exactitude, ce qui pouvait lui passer par la tête. Ce type, c'était toujours une énigme à mes yeux. Un puzzle à résoudre.

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- Dexter, tu vas quand même pas me laisser ici ?
- Pourquoi ?
- T'as vu l'état de cet endroit ? C'est miteux, et le soleil ne doit jamais passer les barreaux de ses fenêtres.
- Tu t'attendais à quoi ? Ils ne mettront pas plus cher que ce que cela coutêrait si tu étais encore sous les verrous mais tu sais quoi, si tu trouve un endroit qui te convient au même prix, fais toi plaisir.
- Hum... Tu sais ce qui coûte beaucoup moins cher ? La colocation.
- Peut être ...
- ...
- Oh non, absolument hors de question. Tu oublies ça tout de suite, Larkyns.
- Oh, allez Dexter ? Tu pourras me surveiller de très près comme ça. Voir si je me tiens correctement.
- C'est non.

Les paramètres que je n'avais pas prévu quand j'avais accepté cette collaboration inattendu, c'était l'effet papillon de cet énergumène. Il s'était infiltré dans ma vie, et semblait bien décidé à en faire partir même contre mon gré. Il chamboule tout sur son passage, il est imprévisible, gaffeur, et il a tendance à ne pas respecter le protocole de mission mais étrangement, je commence à m'adapter doucement à ce travail d'équipe. Je n'ai jamais eu de réel coéquipier avant lui, et c'est peut être l'effet de nouveauté mais je me sens responsable de lui, alors j'évite qu'il se fasse allonger par un des criminels qui croisent notre route et doucement, je tente de comprendre sa façon de voir les choses. Je ne lui dirais pas car il est bien trop orgueilleux, mais il me permet de voir de nouvelles façons de travailler, d'élargir ma pensée. Il m'offre des opportunités de pouvoir conclure des affaires d'une manière, dont mon esprit bien trop rationnelle n'aurait probablement pas pensé. Doucement, j'arrête de parler de lui en terme d'ex taulard dans mon esprit, d'ex ennemi et plus en terme de coéquipier, d'ami. Mais avec lui, je suis obligé de garder l'attitude ferme et sérieuse, il est comme un gosse quand on lui cède trop. Je sais pourtant qu'il voit clair dans mon jeu, il est très intelligent et perspicace. Et il ne se prive pas pour me taquiner à sa manière. Je m'attire un peu les foudres de mes collègues, pas aussi prêt que moi à fermer les yeux, sur le passé de Drake, mais après plusieurs mois passés à ses côtés, je suis capable de mettre ma parole en jeu, pour défendre ce type. C'est sur que rien ne peut me dire ou m'affirmer, qu'il ne retournera pas sa veste, pour nous trahir mais bizarrement j'ai la certitude qu'il ne le fera pas sans que je n'en vois les signes avant coureur. J'ai l'impression que je le connais, bien plus qu'il ne le pense. Et même si il peut se moquer de moi, et de mon manque d'expérience en flirtant ouvertement, je ne me laisse pas déstabiliser et lui rends la pareille. Deux peuvent jouer un jeu, et c'est le cas depuis notre première rencontre via un bout de papier, il y a plusieurs années de cela. Je ne sais même pas comment, j'en suis venu à le voir en dehors du travail, ou plutôt je le sais très bien mais il me distrait, et me permet d'oublier que un grand appartement vide m'attends. Bien évidemment, cela continuera si il ne nous fait pas tuer avant, parce qu'il a décidé de jouer les super héros.

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- Dis, Dexter, ce ne serait pas une ...
- Bombe.
- Oh... Et je suppose que tu sais comment ça se désarmorce
- ...
- Dexter, rassures moi. Ca affiche moins de deux minutes sur cette fichue horloge
- Ecoute, Drake, tu vas courir aussi vite que tu peux, je m'occupe de ce problème.
- Hors de question ! Tu es mon partenaire.
-... Fichu tête de mûle, je suppose que je peux pas te faire changer d'avis ?
- Non. Et maintenant coupe le fil rouge
- Pourquoi le rouge, tu t'y connais ?
- Non mais il coupe toujours le rouge dans les films.
- Oh mon dieu ...
- Tu me fais confiance, oui ou non ?
- Pas quand tes connaissances proviennent de tes heures à mater des films d'actions. Qui me dit que, ca va pas accélérer la bombe.
- Je me fie à mon instinct ... Et toi, t'écoute le tien ?
- Bon sang, je te promets que si on explose, je te retrouverais où que tu sois pour te faire la peau une seconde fois.
- Marché conclu, partenaire.
- Et arrête de dire ça avec ton sourire idiot.