(c) tumblr "misselthwaited"

Il n'y a pas d'âge pour commencer

▬ " On peut l'emmener ... " Le silence qui suivit cette suggestion fut lourd. La brunette qui lui faisait face semblait momentanément paralysé par la stupeur provoqué par ces quelques mots. Mais cet instant de flottement ne dura pas et la jeune femme se remit vite de cette émotion.
▬ " Tu as perdu la tête Alex. " Ces quelques mots résonnèrent comme une dure constations. " Tu voudrais amener un enfant de 10 mois à peine, notre enfant, avec nous ? Est-ce que tu te rends compte de ce que tu dis ? " Le dénommé Alex soupira en passant une main dans son cou apparemment bien conscient de ce qu'il proposait.
▬ " Je trouvais que ça ferai un bon compromis ... Il y a des services dans ce genre d'hôtel, il y resterait et ça ... "
▬ " ... Ferait une bonne couverture ? " La jeune femme semblait comprendre le raisonnement de son mari, mais on pouvait clairement voir dans ses yeux qu'elle ne se résoudrait pas à ce genre de méthode et l'homme n'insista pas.
▬ " Tu as raison, oublie ce que j'ai dis. " Il fit un pas pour déposer ses mains sur les épaules de sa femme et déposa un baiser sur son front. "Je vais prévenir Rose. "

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ur ces mots, Alexandre Taliesin quitta la pièce, laissant Lara dans ce petit cocon de douceur qu'ils avaient construit pour le petit être qui gazouillait sagement dans son couffin. La jeune femme se dirigea d'ailleurs vers le petit lit où son apparition fut accueillie par un sourire de la part du petit homme qui tendit ses petites mains vers sa mère qui céda bien vite à cet appel muet. Cette naissance avait quelque chose d’irréelle, sa simple relation avec Alex était irréelle. La vie qu'ils menaient ne devrait pas leur permettre cette vie de couple et encore moins d'avoir un enfant. Cependant, ils avaient réussi à trouver un très maigre équilibre entre tout cela et aucun des deux n'étaient prêts à quitter cette vie donc ils aimaient tous les aspects. Lara espérait juste qu'ils sauraient arrêter avant que ce petit être qu'elle tenait dans ses bras et qu'elle chérissait n'en pâtisse.

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l sentit la main de sa mère se refermer un peu plus fortement sur sa main tandis qu'ils progressaient sur l'allée pavée du front de mer. S'il savait qu'il devait se tenir tranquille, les yeux pâles de William ne pouvait s'empêcher d'observer avec envie l'eau cristalline qui venait s'échouer sur cette plage de sable blanc. Il aurait bien voulu rejoindre ces enfants qui se faisaient bâtisseurs de forteresse éphémère près de l'eau mais l'idée de demander cette permission ne lui venait même pas à l'esprit. Le garçonnet fit ondulé ses boucles blondes pour tourner la tête vers ses parents qui se tenaient tendrement le bras. Si le tableau qu'ils formaient à trois était le reflet parfait de la belle famille, William savait parfaitement qu'ils n'étaient pas là pour passer des vacances sous le soleil des tropiques. Et même s'il était vraiment très heureux d'être avec ses parents il regrettait un peu parfois de ne pas pouvoir faire comme tous ces enfants qu'il croisait. Le trio s'arrêta naturellement près d'un banc où le couple s'assit, Lara déposa un baiser sur le front de son fils avant de l'envoyer jouer avec un sourire bienveillant sur les lèvres. Le visage de William s'illumina et il n'hésita pas une seconde avant de sauter dans le sable blanc et de courir vers la mer d'un bleu irréel. Il s'amusa plus ou moins, durant de longues minutes, dans l'écume avant de relever les yeux pour apercevoir ses parents s'éloigner vers la petite échoppe de bord de plage. Son regard clair se mit aussitôt à errer vers l'entrée de l'hôtel non loin et il sortit ses pieds de l'eau pour prendre cette direction à l'opposé d'où se trouvait sa famille. Il erra sur la plage tout en se dirigeant irrémédiablement vers la bâtisse au courbes très modernes qui respirait le luxe épuré. Comme à son habitude, son timing fut parfait et il aperçu au bon moment le colosse aux lunettes de soleil que son père lui avait montré quelques jours plus tôt. William se dirigea vers lui avec son air d'enfant perdu même si l'aspect de l'homme rendait normalement toute jeune créature (ou moins jeune d'ailleurs) hésitante voir intimidé. L'individu ne prit conscience de la présence du garçonnet que lorsque sa main vint tirer doucement sur sa chemise alors qu'il allumait une cigarette. L’œil entrainé de Will repéra très facilement la difformité sous l'aisselle de l'homme qui témoignait de la présence d'une arme mais afficha un petit sourire intimidé, continuant de jouer le rôle qu'on lui avait demandé.

▬ " Qu'est-ce que tu fais là toi ? " A son accent, l'homme était surement écossais et Will prit le parti de faire résonner un peu de familiarité en prenant lui-même cet accent qu'il maîtrisait parfaitement.
▬ " Tu as vu mon papa ? "

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'homme sembla étonné de rencontrer un compatriote en culotte courte, seul de ce côté du globe mais Will fut conforté dans son choix car le visage du colosse s'adoucit sensiblement. Il mordit à l’hameçon et dès lors la voie était libre pour "les affaires des grands" car le garçonnet ne le lâcherai plus.

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Dureté et rigidité sont compagnons de la mort. Fragilité et souplesse sont compagnons de la vie.

▬ " Elle va s'en sortir Alex. Elle est entre de bonnes mains. " La douce voix de Karen amené à son oreille grâce à l'oreillette n'arrivait guère à le rassurer. Mais il ne fallait pas que ses angoisses brouille leur activité, c'est pourquoi il se contenta d'une simple réponse.
▬ " Tu as raison. " De longues secondes de silence suivirent durant lesquels il finit de sortir les fils de leurs chevilles métallique avant de soulever avec précaution la grille qui le séparait de la pièce.
▬ " Tu en es où ? " Will posa délicatement la grille dans le conduit.
▬ " Je vais entrer. " Il ferma les yeux et chassa de son esprit ses tourments pour se concentrer. Ce n'est qu'après plusieurs secondes que la voix de la jeune femme lui donna le signal.
▬ " Tu peux y aller. "

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'après ce qu'il avait pu voir, il n'y aurait pas de surprise. Il entrait et sortait, il ne comptait plus le nombre de fois où il avait pu faire cela et ce soir il y arriverait encore même avec ces nouvelles qu'il avait reçus de son père. Will descendit les lunettes qu'il avait sur sa tête sur son nez et le spectacle de la pièce située sous lui se para de rayons savamment entrecroisés. Il descendit le premier mètre par une corde et resta quelques instants suspendu au-dessus de ce dédale immobile de laser. Puis subitement il se propulsa dans les airs pour atterrir souplement entre les fils de cette toile. La suite de sa progression ne fut ensuite que mouvement de gymnaste magistralement exécuté pour éviter les rayons lumineux qu'il ne voyait que grâce à ses lunettes sensibles à ce rayonnement.

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n délicat bruit mat résonna sur le toit de la camionnette avant que la porte latéral ne s'ouvre pour laisser passer la silhouette agile de William. La porte n'était pas encore fermée que Karen démarrait en douceur et s'éloignait du bâtiment. L'homme jeta la clé USB sur le siège au côté de la jeune femme avant de retirer ses gants et d'ouvrir légèrement le haut de sa combinaison.

▬ " Des nouvelles ? " Il se glissa agilement devant en récupérant la clé pour la ranger soigneusement.
▬ " Non, elle est toujours dans le coma. "

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e visage de William se ferma tandis qu'il attachait sa ceinture. Encore heureux qu'ils n'avaient pas été dans une région délicate et qu'ils avaient pu être évacué. Son père lui avait rassuré ne rien avoir, ce que son fils avait traduit par: il n'avait pas grand-chose comparé à sa mère qui elle était plongée dans le coma depuis plus de 48h. Ils avaient tous eu leur lot de blessures mais un cap avait été franchi ce qui le touchait plus qu'il ne voulait l'avouer.

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a météo Londonienne était un peu couverte en ce mois de juillet mais les températures étaient tout à fait honorable pour la saison. Les mains vissés dans les poches de son jean, William flânait en ayant vaguement le but d'aller chercher quelques affaires chez son père. Il venait de quitter le chevet de sa mère qui était irrémédiablement plongé dans le coma et comme à chacune de ses visites, il sortait de là avec une baisse de moral et des questions pleins la tête. Il se disait de plus en plus souvent que les rêves de Karen n'étaient pas aussi utopistes qu'il aimait lui dire. Cette vie qui s'était imposé à lui commençait à le révulser. William ne voulait pas vivre indéfiniment au bord de ce précipice empli d'adrénaline mais il savait que sortir de cet engrenage était presque impossible, surtout lorsque l'on était plongé là-dedans depuis toujours comme lui. Cela finirait toujours par revenir vers lui, c'était irrémédiable, ne serais-ce à cause des ennemis qu'il avait pu se faire.

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illiam gravit les marches du perron familial et sortit la clé de la porte d'entrée pour pénétrer dans la demeure classique du centre de Londres. Comme il s'en doutait, les lieux étaient vides et il prit son temps pour rassembler les quelques affaires qu'il voulait. Il farfouilla même un peu dans le frigo à la recherche de quelques petits trucs à grignoter et jeta son dévolu sur une boîte de biscuits rangé dans un placard. Il allait allumer la télé lorsqu'il entendit le son familier d'un véhicule s'arrêtant dans les graviers de la petite cour privative. Reposant la télécommande, il s'arma d'un sourire et alla ouvrir la porte à son père.

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a silhouette qui se dessina sur le pas de la porte lorsqu'il l'ouvrit s'effondra littéralement dans ses bras. Par réflexe, William récupéra son père aussi bien qu'il put alors que son cœur s'emballait, que son sourire disparaissait et que son regard aiguisé observa les alentours à la recherche d'une présence hostile mais il ne perçu rien et attira l'homme à l'intérieur.

▬ " Papa ? Qu'est-ce qui s'est passé ? " William ne fit que quelques pas difficile avant que la situation n'exige un éclaircissement trop rapide. Ça ne pouvait attendre qu'il ne le traine jusqu'au canapé du salon, il le sentait partir et la quantité de sang qu'il perdait était vraiment trop importante pour les quelques mètres qu'ils venaient de faire. Il le déposa au sol et tombe nez à nez avec le teint blafard de son père et son regard déjà vague. " Non, non, non, non, papa ! Reste avec moi ! Hé ! " D'une main il tourna son visage vers lui, essayant de capter son regard alors que ses propres yeux oscillaient entre la tête de son père et sa chemise littéralement imbibé de sang. Il souleva le tissu et en découvrant l'ampleur de la blessure sa première pensée fut qu'il n'aurait jamais dû survivre jusqu'ici et son adrénaline chuta brutalement. La vérité le gifla violemment et il serra les dents tandis que son regard s'embuait légèrement. Il attrapa le chiffon suspendu non loin qu'il plaqua doucement sur le trou béant dans la poitrine de l'homme avant de lever les yeux vers lui qui avait un dernier regain de lucidité et posait une main tremblante sur les siennes.
▬ " Fais attention ... Il sait ... "

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illiam ne chercha pas à mettre une explication sur ces mots. Il se mordit violemment la lèvre ce qui n'empêcha pas une larme de rouler le long de sa joue alors que son père affichait un ultime sourire.

(c) tumblr "Claire's World"
Changer de nom, c’est changer de destin

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on corps n'était plus que souffrance, il avait perdu le fils du temps et ne savait plus vraiment où il en était. Il venait de s'éveiller d'un sommeil sans rêves et tous ses muscles meurtris étaient durs comme de la pierre. Une difformité dans le mur s'était douloureusement imprimé dans son dos et le simple fait de vouloir ce décaler de quelques centimètres lui attira un râle de souffrance. Ses pensées se dirigèrent quelques instants vers Karen en espérant qu'elle tenait le coup même s'il n'avait pas la moindre idée pour les sortir de là. Peut-être qu'il n'y aurait pas de fin ... Il pesait le pour et le contre de cette supposition depuis quelques temps déjà, preuve qu'il avait probablement dépassé les semaines de captivités.

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a porte situé à quelques mètres de lui s'ouvrit sans annonce et William releva doucement le visage vers ce rayon de lumière qui fut vite obstrué par une silhouette familière. Il avait passé les premiers jours à réfléchir au moyen de retirer se sourire narquois des lèvres de cet individu haineux mais depuis les dernières révélations, il cherchait maintenant surtout le moyen de mettre fin à ses jours avant que la sienne n'arrive.

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près le décès de son père, William avait naturellement recherché le meurtrier et malgré les bâtons qu'on avait mit dans ses roues, autant de la part du SIS que du terroriste, il avait finit par trouver une affaire beaucoup plus tentaculaire que prévu. Le coma de sa mère et le décès de son père étaient liés car dû à la même personne, un homme dont ils suivaient la piste depuis des années et que William lui-même avait croisé dans ses jeunes années auprès de ses parents. Mais l'individu se cachait habillement et Will n'avait fait le lien avec l'homme qui se tenait actuellement devant lui que depuis quelques jours, au grès de ce qu'il l'avait laissé entendre.

▬ "Bonsoir William. " Will prit son habituel masque neutre qu'il affichait résolument depuis le début de sa captivité et posa un regard indifférent sur l'homme qui fit un signe vers ses acolytes à l'extérieur. " J'ai une nouvelle qui peut-être vous raisonnera. "

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ne nouvelle silhouette se dessina en contre-jour et ce n'est qu'une fois qu'elle eu avancée et déposée sans ménagement son fardeau que William comprit qu'il avait porté une personne jusque là. Et il lui fallut quelques secondes supplémentaires pour arriver à reconnaître ce corps qui était dans le même état que le sien, au détail près que celui-ci n'hébergeait plus de vie. Ce n'est qu'une fois la vérité assimilée et son masque neutre tombé au profit de l'horreur que son "hôte" sorti, son sourire plus grand que jamais. William mit quelques secondes à sortir de sa stupeur mais bientôt il tenta de s'approcher de la jeune femme malgré la douleur qui l’assomma presque.

▬ " Karen ... Karen ? "

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l tendit ses mains liées vers elle mais ne put qu'effleurer sa chevelure humide et poussiéreuse. Même s'il avait pu aller plus loin il n'en avait pas besoin pour deviner sa peau froide et son sang irrémédiablement immobile. Et si, bien plus tard, la rage froide et meurtrière allait l'envahir, à cet instant présent il se sentait totalement vide, anéantie par cette vision redoutée qui se faisait réalité.

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▬ " C'est tout ce qu'on a ? " L'agent acquiesça sans un mot. " L'agent Taliesin ? " L'homme se pencha au-dessus du bureau pour tourner une photo aérienne du site vers son patron.
▬ " Nous avons retrouvé le corps de l'agent Strickland ici, mais d'après nos informations, la dernière fois qu'il a été vu c'était là. "
▬ " Il aura péri dans l'explosion qu'il a provoqué ? "
▬ " C'est la possibilité la plus probable en effet. " Un silence suivi ces mots.
▬ " Et Moore ? "
▬ " Nous ne savons pas. Son appareil n'a pas décollé et les versions diverges énormément. "
▬ " Il va falloir surveiller ça de près. Et ... prévenez les familles. "

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n miaulement le tira du sommeil léger dans lequel il était plongé et c'est avec un grognement de mécontentement qu'il repoussa doucement la boule de poils grises qui osait ainsi le réveiller. Mais l'animal revint aussitôt à la charge en déballant toute l'artillerie des ronronnements et autres réclamations de caresses. Bref, il était l'heure de se lever et il ne fallut que quelques secondes à William pour se résoudre à cette évidence. Son compagnon à quatre pattes sauta au bas du lit en sentant l'homme se redresser et repousser la couverture. La première chose qu'il fit fut de nourrir la bête affamé et d'ouvrir la fenêtre de la cuisine qui permettrait à ce félin de sortir quand il en aurait fini avec sa gamelle. Les sons de la ville s'infiltrèrent dans l'appartement alors qu'il prenait la direction de la machine à café.

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illiam attrapa un tee-shirt avant d'allumer son ordinateur et d'observer sa tasse se remplir dans un gargouillis aux effluves salvateur de café. Il venait juste de l'attraper lorsque la sonnerie de la porte d'entrée retentit. Il se dirigea donc tout naturellement vers cette dernière et découvrit l'un des portiers sur le pas de sa porte, paquet en main.

▬ " Un paquet pour vous monsieur Strickland. J'ai préféré vous l'amener."
▬ " Merci Tomas. "

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es deux hommes se sourirent avant que le dénommé Tomas ne prenne congé et laisse le paquet au nom de Benjamin Strickland à William. Cela faisait maintenant deux ans qu'il avait laissé son identité britannique au placard. Il était maintenant un véritablement américain pure souche, habitant à Manhattan et donnant des cours de yoga aux personnalités très actives qui peuplaient la Grosse Pomme New-Yorkaise. Et si les premiers temps avaient été difficile, il goûtait à présent à une vie routinière avec délice et ne regrettait guère son choix. Il s'employait à vivre les rêves que Karen n'avait pu réaliser, loin des complots et autres affres de ce monde caché.