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le bluff c'est aussi une manière de vivre


J'ai souvent penser à écrire mes mémoires, laisser une trace de vérité derrière moi, après une vie de mensonge et de désillusion ! Mais façon à quoi ça servirait ? Si un quart de ce que j'ai à dire est un jour publié, on pourrait envoyer des gouvernements en prison !
Toutefois, je vais quand même commencer, un petit résumé qui vous donnera l'envie ou non de continuer. Sait-on jamais, un jour, peut-être, les gens comprendront que leurs sécurités dépend de la plus grosse illusion qui soit : le XXI° Siècle !

Je m'appel John Marshall Darrow !

Toutefois, ce n'est pas le nom que l'on m'a donné à la naissance. Je suis né Andreï Nikolaï Govsco ! J'ai vu le jour à Donestk, en Ukraine, en 1974. A l'époque, ce n'était pas l'Ukraine mais l'URSS. Gouvernement communiste, j'appris à parler le russe avant l'ukrainien ! Mon père voyait ce régime là comme une bénédiction, le moyen d'établir enfin une égalité de vie, plus de riche, plus de pauvre ! Il disait ça, car il était Aspirant Lieutenant, de bon état de service, qu'il se mouillait guère et qu'il mangeait de la viande à tout les repas. Ce n'était pas le cas de la majorité !
Je ne vais pas me pencher plus sur mon enfance à Donetsk. Non pas que ça ne soit pas intéressant, car ce fut ma première expérience de la vie, la plus décisive peut-être. Mais il y a encore beaucoup à dire et j'aime en garder un peu !
C'est l'accident de Tchernobyl qui nous fit quitter l'Ukraine. L'Etat-Major de l'URSS ne trouvait pas l'idée excellente d'y laisser des hommes gradés et mon père joua des coudes pour faire partie de ce qui mettraient le plus de distance entre lui et sa famille du nuage de radiation !

Saint-Pétersbourg. Une très jolie ville, mais une ville d’où on n'aimerait migrer vers le sud en hiver ! Il y fait toujours un froid glaciale ! Je me rappel porter plus que mon poids en vêtement !
La vie y fut moins aisé qu'en Ukraine toutefois. C'était plus riche qu'à Donetsk, la vie plus chère et mon père était toujours aspirant.
A 15 ans, j'ai commencé l'armée. Vous trouverez ça jeune et vous auriez raison ! Sauf que j'ai grandis dans une famille qui manipule le fusil depuis le dernier Tsar. Militaire de père en fils. Mon père voulait que je fasse de même, surtout que j'étais le seul garçon parmi trois filles ! Question de fierté, puis avec l'URSS qui se cassait la gueule, il disait que c'était le bon moment pour monter les échelons. En ça, il avait raison.
Je fit mon entrée chez les Spetsnaz. Quand je vois la formation de maintenant, je me dis qu'en vingt-ans ça a bien changé. De toute manière la Russie a toujours eu une manière très à elle d’interpréter la Constitution des Droits de l'Homme.
J'en ai chié tout le long de la formation. Mais je m'accrochais, mes capacités étaient poussés à l'extrême, je pris même une balle, mais sans gravité. Beaucoup mourraient. Les Spetsnaz c'est une élite. Il y a ceux qui mourraient et ceux qui restaient en vie.
J'ai décidé de vivre alors que ça aurait été bien plus facile de mourir. Là encore je ne vais pas m'attarder sur ma formation, je peux vous dire en revanche que c'est là-bas que j'appris tout ce qu'il y avait à savoir sur la façon de devenir une machine de guerre : Le tir évidemment avec toutes sortes d'armes, la résistance, le physique, la survie en milieu hostile, le combat à l'arme blanche au couteau avec des pelles à tranchée et des armes de jets, technique de surveillance, de camouflage, patrouiller, organiser une zone de défense, faire du sabotage, manier les explosifs, établir une stratégie, résister à un interrogatoire, mener un interrogatoire aussi ! J'y appris la torture, une manière peu ragoutante mais terriblement efficace. C'est là-bas aussi que j'appris à parler chinois, arabe, anglais et français. Le cerveau aussi était un muscle à travailler.

Quand ma formation s'acheva, j'étais une véritable machine à tuer. Ce n'est pas pour rien que les Spetsnaz sont aussi appelés Escadron de la Mort.

Avec mes notes et mes prestations durant ma formation, j'avais la possibilité d'intégrer le GRU. Une unité d'intervention en étroite collaboration avec le KGB. Leur but principal était de neutraliser les systèmes mobiles de lancement de missile nucléaire. J'y resta jusqu'en 1995. Puis, je passa dans une autre section, le groupe Vympel, directement placé sous la direction du KGB. Mes missions consistaient à l'assassinat de marchand d'arme, d'homme politique et de dictateur. Des missions entourés du plus grand secret.
C'est après quelques coup d'éclat personnel et de bon état de service que je fus approcher par le KGB pour servir d'agent spécial. Encore plus discret que ce que je faisais alors, encore plus secret. J'opérais seul et sans aucun soutien possible. J'opérais surtout dans des zones normalement en paix avec la Russie. L'Europe occidental, l’Amérique du nord … Collecter des renseignements, tuer, saboter... Sauf que les missions que je recevais n'avait parfois plus rien de militaire. Tuer une huile de la finance, sa famille avec s'il le fallait, faire passer ça pour un accident etc...
Peu à peu je me rendis compte que certains de mes actes profitaient non pas à mon pays mais à un groupe de personne ayant investit des millions dans certaines entreprises et qui ne voulaient pas voir leurs effort être concurrencer.

J'étais pris pour un simple homme de main, je ne servais qu'à engraisser d'avantage les poches de quelques riches vaniteux. Je fis un des plus beaux coup de poker de ma carrière.
Je donna des informations à la SIS. En échange, ils m'ont assuré une nouvelle identité, un nouveau boulot et une belle somme d'argent !
J'aurais très bien pût partir à la retraite, mais j'étais fais pour ce boulot, puis quelque part j'espérais que le SIS serait moins pourri que le KGB !
C'était en 2003.

Pour le KGB, j'étais mort, tué lors d'une mission en Afrique. Le SIS m'avait aidé à mourir, la première fois. Du coup pendant prés de deux ans, j'étais cantonné aux renseignements internes. C'était pénible, long et fade, moi qui avait l'habitude de promener d'un bout à l'autre du globe.
Finalement, je retourna pleinement sur le terrain ! Le SIS avait apprit à se fier à moi. Moi, est-ce que je me fier à eux ? Non. Je restais prudent. Bien que je fis de gros effort pour m'intégrer mon accent était toujours là, la méfiance aussi !
Je m'occupais aussi de jeune recrue prometteuse ou pas. On me reprocha quelques fois mes méthodes un peu abrupt, pas toujours conventionnel. Mais les résultats étaient là.
Je fus insulté, détester, on a même voulu m'envoyer un coup de couteau. Finalement, on m'a rediriger vers les opérations spécial. Je ne cessais de garder un œil sur une recrue très prometteuse et qui n'hésitait pas à venir me parler, même une fois destituer de mon rôle de formateur. Je la pris alors sous mon aile, lui prodiguant des conseils mais n'hésitant pas aussi à sévir. Qu'elle me déteste je m'en foutais, tant qu'elle restait en vie.

Puis, après avoir rassembler pas mal d'information, je mis au point un petit projet qui me trottait dans la tête. Une fois de plus, je simula ma mort. Je mettais rendu compte qu'au final, chaque pays, malgré son agence tirait sa couverture à lui, faisant peu cas des dommages collatéraux. Puis je commençais à prendre de l'âge, la nouvelle génération poussait l'ancienne et je me voyais déjà être derrière un bureau à donner des ordres de mission. Non, ce n'était pas mon mode de vie ça.

Une fois déclaré officiellement mort, je pris une nouvelle identité, je devins John Marshall Darrow, abandonnant derrière moi le nom donné par le SIS, après avoir abandonné mon nom véritable.
Je commençais vraiment à ne plus savoir qui j'étais. Je n'ai plus vu ma famille depuis une quinzaine d'année, pour eux je suis mort en mission en Tchétchènie.

Je resta six mois caché à attendre que les choses ne se tassent puis je ressortis et avec toutes mes informations, je commença à m'organiser un nouveau job. J'avais beaucoup d'argent que j'avais mit de côté et j'en investis la plus grosse partie dans des salles de jeux illégales, du trafic de marchandise et d'armes, de transport pour clandestin recherché etc... Officiellement je suis un joueur de poker. Ne cherchait pas à me voir à la télévision, je fuis les médias, les sponsors et tout ça, histoire de ne pas être reconnu par mes anciens collègues. Dommage pourtant, je me débrouille pas mal à ce jeu. Je l'ai toujours assimilé à la vie elle même.

Voyez vous, il y a les petit joueur, qui ne prennent pas de risque, jouant petit, un jeu peu exaltant mais qui préserve des ennuies. Et il y a ceux qui jouent gros. Moi je joue gros, je prends des risques sur les plus belles tables de jeu que sont Vegas ou Monaco... C'est tellement plus exaltant.
C'est comme ça que je me sens vivant !