Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

Partagez | 
 

 Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Anonymous

Invité
Invité





Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  Empty
MessageSujet: Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.    Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  EmptyMar 14 Aoû - 20:01






NOM: McKintosh ▻ PRÉNOM: Alexandre Dáibhidh ▻ AGE: trente-six ans ▻ DATE DE NAISSANCE: 02 Février ▻ LIEU DE NAISSANCE: Inverness, nord de l'Écosse ▻ ORIGINE: Classe Moyenne ▻ ÉTUDES: Aucune. Alexandre a arrêté ses études à 16 ans. ▻ MÉTIER: Espion? (Couverture: Directeur d'une banque française... Pour le moment.) ▻ PRÉFÉRENCE: Hétérosexuel convaincu ▻ STATUT: Veuf ▻ CÉLÉBRITÉ: Jared Leto ▻ CRÉDIT: Tumblr GROUPE CHOISI: APO


1 •• Comment s'est passé ton recrutement ?

« Vous êtes trop jeune, lieutenant. Prenez encore le temps de vous former. »

Alexandre serre les dents et les poings, restant parfaitement discipliné face à son supérieur. Il n'a aucune envie de créer le scandale. Il sait qu'être sous-lieutenant à son âge, vingt ans seulement, après trois ans seulement dans l'armée, tient déjà du rare - pas de l'exploit, ça s'était déjà vu, mais pas loin. Il avait sans doute été trop gourmand à vouloir accéder à cette section d'élite, d'agents sur-entrainés.
Il aurait pu s'il s'était engagé dans les sections polytechniques, en post-bac. Sauf que lui avait été envoyé dans l'armée comme solution de la dernière chance. Sa curiosité et son don pour les langues n'avaient pas permis d'assurer ses études dans le système britannique. Il aurait pu tenter ses A-Levels en sport et langues étrangères. Mais pour ça, il aurait du obtenir de meilleurs GCSEs... Et surtout envisager des études supérieures. Impensables pour le jeune homme de seize ans qu'il était alors.
Depuis lors, monter les échelons était devenu sa seule ambition. Qu'on le bloque ainsi dans son élan le frustrait horriblement. Mais que pouvait-il dire? C'était la loi de l'armée. Tais-toi, baisse la tête, et écoute celui qui est au-dessus. La loi de la discipline surpassait toutes les autres, et même lui n'était pas assez sauvage, pas assez fou pour tenter de venir à son encontre. La cour martiale ne le raterait pas, jeune indiscipliné...
Il en frissonnait rien que de penser à ce que ça pourrait lui coûter.

Mais pourtant, malgré cela, il tenta d'argumenter pour montrer à son supérieur en quoi il était fait pour ça. En excellente condition physique, avec une langue qui non seulement n'était pas dans sa poche mais en plus jonglait avec plusieurs autres - au figuré, voyons, Alexandre n'est pas de ce genre là - et surtout : il sait se vendre. Il se met en valeur, en lumière, mais rien n'y fait.
« Cessez donc d'insister de la sorte, Lieutenant. » À nouveau, le jeune homme serre les mâchoires. « Mais avant que vous partiez, j'ai reçu un courrier pour vous. »
Courrier? Alexandre hausse un sourcil et prend l'enveloppe d'un geste mesuré, bien qu'il soit un peu haché par sa colère contenue.

Il sort du bureau de son supérieur à grandes enjambes, et traverse la caserne d'un pas rapide en retournant l'enveloppe en tous sens. Pourquoi devait-il la lire seul? Était-ce un ordre de mission confidentielle? Oh, quelque chose lui disait qu'il allait encore voir du pays...
Il contourne un barraquement, passe machinalement une main dans ses cheveux coupés ras, bien que ça ne serve à rien. Geste nerveux dont il a beaucoup de mal à se débarrasser. Il entre dans un bâtiment, rejoint les dortoirs quatre à quatre, découvre les lieux vides. À cette heure, beaucoup étaient à la cantine. C'est alors seulement qu'Alexandre s'autorise à ouvrir l'enveloppe d'un geste vif et à en lire le contenu.
...
Wait.
What?
C'était quoi cette histoire? Machinalement, il retourne la missive dans tous les sens, vérifie d'où elle vient, des traces quelconques qui pourraient lui souffler le nom de l'auteur du canular. Rien. Il relit. Ré-examine la lettre.
APO. Aucune idée de ce que c'était. Mais apparemment, son profil avait intéressé les gens travaillant là-bas.
Et c'est ainsi que, sans trop savoir pourquoi ni comment, Alexandre vit sa carrière s'arrêter brusquement pour l'amener vers d'autres horizons... Pas spécialement plus cléments.



2 •• Tes domaines de compétences

Armes blanches ■■□□□
Arts martiaux ■■□□□
Changement d'identité ■■■■□
Collecte d'information ■■■□□
Combat rapproché ■■□□□
Discrétion ■■■□□
Explosif □□□□□
Improvisation ■■■■□
Infiltration ■■■□□
Interrogatoire musclé ■□□□□
Langues ■■■■■
Meurtres ■■■■□
Piratage □□□□□
Résistance à la torture ■■■□□
Tir ■■■□□
Tir à distance ■■□□□
Travail d'équipe ■■□□□
Autres : Secourisme ■■■□□ / Survivalisme ■■■■■


3 •• Décris toi.

« Comment ça, perdus?! »

La jeune stagiaire baisse le visage face au ton dur de son patron. Elle n'aime pas quand il hausse ainsi sa grosse voix bourrue. Il faut dire que du haut de son mètre quatre-vingt-cinq, Alexandre a de quoi impressionner. Et qu'il a ce défaut de caractèe qui veut qu'il se mette facilement en colère. Alors pour ne pas se laisser emporter par la fureur, il contrebalance avec un ton qui monte vite dès que quelque chose lui déplait. Certains voient ça avec une façon d'imposer son autorité, comme s'il souffrait d'un complexe quelconque, mais il n'en est rien. Et puis, il a une capacité naturelle à diriger les gens, donc c'est avec tout le naturel du monde qu'il se positionne ainsi.
La stagiaire est rapidement congédiée par un geste nerveux du patron de la banque, qui se tourne sans plus attendre vers d'autres affaires qui le demandent. Et il n'y avat pas que des chiffres avec lesquels jongler... Avoir de l'ambition et toujours vouloir plus n'avait pas que ses avantages ; le voici aujourd'hui pris dans les responsabilités, les devoirs, qui passaient avant ses droits.
Où était donc passé l'adolescent féru de fierté? Loin derrière lui. Mais il préfèrait ne pas avoir de regrets et se concentrer sur le présent. Sinon il deviendrait mélancolique et ne lâcherait sans doute plus sa bouteille... Le passé était souvent lourd, chacun avait son fardeau et le portait avec plus ou moins de succès. Le laisser s'apesantir sur ses épaules n'était pas une bonne idée.
Ses yeux bleus accrochent la fenêtre et il ne résiste pas à l'envie de se perdre dans la vue de Paris. La France... Un pays qu'il appréciait particulièrement, à la langue délicieuse et aux accents charmants. Un amour pour ce pays qui n'égalerait jamais celui qu'il éprouvait envers sa patrie, l'Écosse, à laquelle il avait été si douloureusement arraché. Et pourtant, quiconque le connaissait savait comme il était un fier représentant de cette nation : fier et entêté, avec une nette tendance à aimer se perdre loin du monde civilisé. Son sport de prédilection? L'escalade dans les montagnes des highlands, évidemment ! Et cet attachement à ses origines s'entend, croyez-moi. Écoutez le parler anglais, et aussitôt vous l'entendrez rouler les r, prononcer des mots d'une manière inattendue et faire des choix de vocabulaire des plus improbables. Car l'anglais est bien la seule langue pour laquelle il n'a jamais fait l'effort de travailler l'accent. Parce que son accent prononcé a beau être ignoble, il en est atrocement fier.

Détachant son regard de la fenêtre, Alexandre s'installe pour retourner à ses responsabilités. Trop droit et responsable pour les bouder ou pour procrastiner, il s'organise immédiatement pour venir à bout de son travail, comme toujours. Jusqu'au moment où un morceau de papier dépassant de la pile attire son attention. Ah ! Existe-t-il pire vice que la curiosité? Lui qui avait besoin de tout comprendre, d'un besoin maladif qui l'avait conduit jusqu'à l'échec de ses études... Et qui l'avait conduit au bord du gouffre, comment pouvait-il y succomber, toujours, jour après jour, sans apprendre de ses erreurs passées... Alors qu'il était le premier à dire aux autres qu'ils devaient apprendre de leur passé?
Faites ce que je dis, pas ce que je fais. À ce petit jeu là, il est extrêmement fort.
Son dos craque alors qu'il se redresse, après avoir parcouru des yeux ce document qui n'avait finalement rien d'exceptionnel. Il est déçu, coupé dans son élan de curiosité, mais n'en perd pas sa légendaire concentration. Comme son calme d'ailleurs. Car si Alexandre est souvent colère, il est connu pour son self-control hors du commun.
Et pour la peur qu'il inspire lorsqu'il perd toute retenue.

Et ce n'est que lorsque la journée se termine et qu'il pousse la porte de chez lui qu'enfin il se laisse aller à lui-même dans un soupir. Fini le masque de calme et d'impassibilité, fini le calculateur qui doit toujours tout contrôler pour se rassurer. Il se retrouve face à lui-même, à ses secrets qu'il refuse de partager, face aux horreurs qu'il a vues et parfois commises. Seul.
Au final, on est toujours seul.
Et c'est toujours à ce moment de la journée que le whisky - vingt ans d'âge sinon rien ! - qui dort dans le coffre l'appelle. Parfois il lui résiste. Parfois non. Mais il est parfois des besoins qu'on ne peut contenir... Et parfois, on a besoin d'oublier.


4 •• Quelle est ta plus grande faiblesse ?

« Il faut l'éliminer. C'est notre dernier témoin, McKintosh, on ne peut pas se permettre de la laisser souffler tout cela à tout va. »

Alexandre prend l'ordre de mission et serre les dents. Le jeune homme de vingt-cinq ans pose les yeux sur son supérieur. Le devait-il vraiment? Ça ne serait pas compliqué, il fallait l'avouer, mais... Sa conscience le travaille. Ressentira-t-il du regret? De la culpabilité sans doute, oui. Elle n'avait rien demandé à personne, cette victime. Mais... Mais c'était les besoins de la mission, les dégâts collatéraux.
C'était son devoir...


Alexandre se réveille en sursaut. Il a à nouveau trente-six ans, et la nausée le saisit brusquement alors qu'il a encore un pied dans le monde de rêves - ou plutôt, ici, des cauchemars. Il veut porter la main à ses lèvres, mais quelque chose l'en empêche. Son geste s'arrête brusquement, ses yeux s'écarquillent dans le noir.
Il a les mains rouges de sang.
C'est de manière presque machinale, à moitié compulsive, qu'il veut les essuyer. Mais aucune trace dans les draps, bien sûr. Il ne s'agit là que d'une manifestation de son imagination qui veut lui retranscrire sa culpabilité.
C'était ce qu'il répugnait le plus à faire et aujourd'hui, après des années et des années de passées, une vie entamée puis avortée, une vie qui n'avaient pas été facile tous les jours. Tuer, contrairement à ce que certains pensaient, n'était pas anodin. Il n'était pas simple de le faire, et on ne s'y habituait jamais.
Tuer en soi n'était pas un problème. Là où ça devenait délicat...

Penché au dessus de toilettes, il rend son repas de la veille, qu'il n'a pas eu le temps de digérer. Il est parfaitement réveillé maintenant et voit bien que ses mains ne sont pas tachées du sang qu'il a cru voir.
Par contre, ce qu'il a vu, réellement vu, et qui ne le quittera jamais, ce sera le regard de cette fille qui n'avaient compris ni le pourquoi de son acte, ni même ce qu'il se passait. Elle n'était qu'une victime collatérale.
Une victime collatérale âgée de neuf ans.



PRÉNOM: Je le donne jamais sur un forum /o/ ▻ AGE: 22 ans. Bientôt 23, mais cht. ▻ COMMENT NOUS AS-TU CONNU?: Via PRD ▻ DOUBLE COMPTE: Noooope o/ ▻ DISPONIBILITÉ: Aléatoire. Pour le moment 7/7 je dirais. ▻ PERSONNAGE: Scénario (très largement) adapté avec accord de sa créatrice.

Code:
<span class="pris">JARED LETO</span> ▬ « [i]Alexandre D. McKintosh[/i] »


Dernière édition par Alexandre D. McKintosh le Mer 15 Aoû - 21:44, édité 17 fois
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité





Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  Empty
MessageSujet: Re: Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.    Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  EmptyMar 14 Aoû - 20:01


(c) tumblr
He is worth nae weel, that can bide nae wae.



Notre histoire peut commencer à plusieurs moments. Elle peut débuter à la rencontre de deux jeunes gens, à l'Université d'Édimbourg ; elle peut débuter lors de cette nuit d'amour, lorsque ces mêmes jeunes gens fêtaient leur tout nouvel emménagement à Inverness ; elle peut également débuter en cette nuit d'hiver, où deux billes bleues s'ouvrirent pour la première sur un monde dont il n'avait encore conscience de la dureté.
Mais qu'importe comment elle commence. Cette vie ne fut, comme toute autre, qu'une suite de choix, d'erreurs et de réussites, de petits moments de bonheur et de petits instants de malheur. Une histoire qui en surface est comme toutes les autres, mais dès lors qu'on creuse un peu, on en perçoit les nuances. Ces nuances qui font d'Alexandre l'homme qu'il est aujourd'hui, un homme dur, à la surface solide, mais qui cumule depuis des années des poids qui se font de plus en plus lourds à porter.

L'Écosse, pays de légendes, berceau d'un peuple fier.
Voici le décor qui accueillera notre premier chapitre d'une histoire qui n'a pas fini d'en changer. Parmi les highlands et les montagnes majestueuses, le récit d'une vie commence.

Écosse, Terre de Promesses


« A bheil thu ga mo thuigsinn, Alexandre ? »

Le petit garçon pince les lèvres, agacé. Il n'aime pas quand sa tante lui parle ainsi, comme s'il était demeuré. Hey, il avait cinq ans, déjà, et c'était un garçon grand et fort. Même qu'un jour, il serait plus grand et plus fort que papa. C'est que déjà à cet âge, il a les gênes de l'Écosse inscrits en lui, et que sa fierté n'est plus à prouver. Alors que la soeur de sa mère remette en cause sa capacité à parler leur langue ancestrale, si chère au coeur des highlanders, en lui demander s'il comprenait ce qu'elle disait, ça avait une petite tendance à le vexer.
Oui, à cinq ans, vous lisez bien. Même à cinq ans, on n'aime pas être pris pour un imbécile.

« 'Se. Chan eil mi gòrach. » répond-t-il alors, avec cette voix fluette d'enfant. Ses yeux lancent des éclairs, le ton est dur. Il veut faire savoir à l'adulte qu'il n'aime pas qu'on remette en doute sa capacité à s'exprimer. Surtout qu'il fait partie de cette population bilingue, ces enfants que l'on fait baigner dans plusieurs langues depuis la naissance. Étonnamment, ce n'est pas en gaélique qu'il éprouve le plus de difficultés, mais bien en anglais. Sa maîtresse le lui rappelle régulièrement – non Alexandre, pour la millième fois, amadan n'est pas anglais – qu'il a tendance à parsemer son discours de mots de vocabulaire pas toujours adapté. Une vieille habitude qu'il gardera toute sa vie et qui lui collera à la peau.
Son entrée en year one s'est faite quelques mois plus tôt à peine, et il a bientôt six ans. Autant vous dire qu'il est très fier d'aller à l'école, bon élève qu'il est. L'année prochaine, il apprendra une nouvelle langue, a dit la maîtresse, et il aura le choix entre français et allemand ! Il choisira français, bien sûr, mais il aurait aimé apprendre les deux...
Curieux de tout, il aime apprendre, ouvrir les livres – car maintenant il sait lire et faire des additions ! – pour examiner ce que les adultes peuvent bien écrire dedans. Oh, évidemment, il ne comprend pas toujours tout, mais il essaie, et ce avec la meilleure volonté du monde. Avec une réussite toute relative.

En attendant, la tante du petit garçon se braque face au ton que ce dernier emploie, prompte à lui répondre sèchement – de quel droit ce petit garçon mal éduqué osait-il lui répondre ainsi ? Mais le père est plus rapide et soulève l'enfant du sol ; ce dernier rit aussitôt et part se blottir contre son père, tête sur l'épaule. Papa était grand et fort, et il le protègerait de la méchante tante. Et surtout, son père s'entendait très mal avec sa belle-famille. Des sassenach d'origine, ils se proclamaient écossais sans en être vraiment. Et lui qui vivait encore dans ce qui pouvait subsister de la société clanique avait beaucoup de mal avec leur façon de penser.
Et il voulait à tout prix que son fils s'éloigne de cela et évolue dans les clans, pour comprendre que rien n'était plus important que la meute qui vivait avec soi.

Éducation qui porte ses fruits, avec les années. Aîné de sa fratrie de trois garçons, Alexandre se place immédiatement en position de chef et donc de protecteur. Ses frères, en contre-partie, l'épaulent lorsque le besoin s'en fait sentir... Les trois enfants reproduisent, sans le savoir, le modèle type de société qui a régi l'Écosse pendant des siècles avant la domination anglaise. Et c'est ce qui ravit leurs parents. Ils ne se battent pas – du moins pas entre eux – et se serrent les coudes. Malgré les années qui les séparent. Alexandre est l'aîné, son cadet a deux ans de moins, et le dernier arrive encore deux ans après.

Bien sûr, les traits de caractère s'affirment, et l'aîné se pose très vite comme un bagarreur. Il revient de l'école couvert de bleus, parfois avec l'arcade ou la lèvre fendue. Son arcade fut d'ailleurs tant martyrisée que son sourcil gauche restera à jamais scindé en deux. Et ce que pourront dire ou faire ses parents & professeurs n'y changea strictement rien. Têtu comme un écossais, le jeune garçon n'écoute que son instinct, et réagit aux provocations de ses camarades au quart de tour. Ce fut après quelques mois de ce traitement, alors qu'il approchait les dix ans, que le paternel s'avança prêt de son garçon pour lui proposer une semaine en pleine nature.
Du survivalisme ? Presque. De la randonnée ? Sans doute. Il faut dire que cette semaine fut un peu comme un déclic pour le jeune homme. Il découvrit les highlands sous un angle nouveau, s'essaya à des sports inédits pour lui, comme l'escalade, et découvrit le plaisir de s'allonger dans un sac de couchage, le soir, en regardant les étoiles... Mais pas longtemps, car après des journées aussi physiques, on a tôt fait de s'endormir. Il découvre la nature, les plaisirs simples – comme se baigner nu dans le Loch Ness – la douleur de la pique des chardons.

« Plus tard, je serai guide haute montagne. » fait-il un midi, qu'ils mangent le poisson fraîchement pêché dans une rivière. Il raconte à son père comme il gravira les plus hautes montagnes du monde, s'étalant en de grands gestes pour souligner ses arguments. Et bien sûr, il sera le meilleur guide du monde.
Et puis, quand il sera trop vieux pour ça, il sera interprète, pour aider ces idiots de sassenach à comprendre la pureté du gaélique.

La mère du jeune garçon ferma les yeux pour empêcher l'agacement de l'étreindre quand elle vit les deux revenir de ce stage d'une semaine au coeur de la nature. Son fils était couvert de terre, sans parler des vêtements, son époux était couvert... De terre aussi. Elle les laisse entrer, et fait celle qui ne voit rien pour ne pas hurler. Ricanant bêtement, les deux se dirigent vers la buanderie, se débarrassent de leurs vêtements et vont, l'un après l'autre, prendre une longue douche chaude.
Le confort de la société moderne avait quand même ses bons côtés.

Le Cycle de la Vie


« Alexandre McKintosh ! »

L'air insolent, le jeune homme entre dans la cuisine. Il sait pourquoi sa mère s'égosille ainsi à l'appeler. L'école a du l'appeler. Il s'était encore battu, aujourd'hui, et avait en plus répondu de manière très peu respectueuse au professeur qui était venu les séparer et réclamer des explications. Autant dire ça n'avait pas plus et qu'outre les retenues qu'il avait prises, il y avait aussi, en option, l'appel aux parents.
Et manque de bol, c'était sur sa mère que c'était tombé. Il était maudit.
L'entrée dans l'adolescence n'avait pas arrangé le caractère d'Alexandre. Colèrique, impulsif, fier et têtu... Un cocktail explosif depuis qu'il était arrivé en highschool et où d'autres mâles dans son genre commençaient à vouloir se poser en dominant. Du coup les bagarres se multipliaient, souvent autour d'histoires de filles. Et du haut de ses douze ans, il était bien décidé à ne pas se laisser faire. C'est qu'à cet âge, on est persuadé de tout savoir mieux que tout le monde, et d'être absolument immortel. Douce erreur... Comme celle de penser que tout n'arrive qu'aux autres.

Les résultats scolaires baissent un peu, mais le jeune homme se maintient à niveau. Il excelle en anglais, en français, en allemand, se démarque en sport. Les autres matières se tiennent à un résultat moyen en général – excepté en histoire et géographie où il est étonnamment mauvais. Pour la year 9, les professeurs l'encouragent à s'orienter vers des options linguistiques, étant donné qu'il montre déjà des prédispositions réelles pour ce domaine. Et pour ses GCSEs, on le pousse à laisser tomber les humanities – aka l'histoire et la géographie. Et ce sont des conseils qu'il prend très au sérieux.
Seulement, son comportement lui vaut un nombre croissant de mauvais points. Les professeurs ne perdent pas espoir, étant donné qu'il n'est pas le plus mauvais élève qui soit, mais ils trouvent de plus en plus difficile de le contenir, le maintenir.

L'année suivante, donc, en year 9, Alexandre voit l'arrivée d'une nouvelle à l'école d'un très bon oeil. Cassidy, qu'elle s'appelle. Une jolie rousse au minois charmant qui sait très vite réveiller la boule d'hormones que sont les adolescents à treize ans à peine. Son corps n'a pas fini d'être formé bien sûr, mais la naissance de ses seins et la chute de ses reins sont autant d'arguments pour que plusieurs garçons dans l'école commencent à lui tourner autour.
D'ailleurs, avoir autant de rivaux lui déplait fortement.
Alors pour ne pas se faire avoir, il y va au culot. Sans aller par quatre chemins, un beau jour à la fin des cours, il s'approche de la jeune fille, lui fait un sourire mal assuré, une main dans la poche.

« On t'a déjà dit que tu étais très jolie, Cassidy? »

Oui, à cet âge-là, on envisageait déjà de lui offrir la Drague pour les Nuls, ouvrage de référence. En attendant, la susnommée lève les yeux sur l'audacieux jeune homme et rosit, par dessus sa peau blanche. Elle se cacherait presque derrière ses classeurs, timide demoiselle qu'elle est. Alexandre n'avait pas remarqué ce trait de sa personnalité, jusqu'à lors, et sourit tendrement en le constatant. Elle était mignonne comme tout. Vraiment. Alors ce jour-là, il échangera un peu avec elle. Le lendemain un peu plus.
Et comme tout va toujours plus vite dans l'adolescence, théâtre des premières amours, il ne fallut attendre guère plus longtemps que la fin de la semaine pour que le jeune homme lui vole son premier baiser. Ne vole ? Bon, d'accord, le terme est mal choisi, puisqu'elle l'avait vu venir et était parfaitement consentante à l'idée de lui livrer ses lèvres. Mais les faits étaient là. Quand il rentra chez lui le soir même, ce fut avec un sourire immense, et une satisfaction personnelle plus grande encore.

Étrangement – enfin, pas tant que ça – le comportement du jeune homme à l'école s'améliore et il mûrit un peu. Il cesse de se bagarrer pour un oui, pour un non, entre dans un club de sport pour accéder à l'escalade en haut niveau, il se concentre davantage en classe, range son insolence. Il obtient du coup le droit parental de voir sa copine, de l'emmener au cinéma, bref, des trucs que les adolescents font quand ils sont amoureux.
C'est ensemble que Cassie – comme il l'appelle – et Alex vont découvrir la vie d'un couple. Même jeunes ils doivent faire face aux divergences d'opinion, à la colère de l'autre, aux disputes. Mais ils découvrent aussi le plaisir d'être ensemble, celui de se comprendre sans se parler. Et puis, peu à peu, travaillés par les hormones, ils se laissent attirer par un plaisir plus grand et plus coupable. D'abord ils s'autoriseront quelques caresses, des étreintes d'une chasteté adorable pour un oeil adulte. Et puis ils apprendront à se découvrir, tout doucement, à leur rythme, jusqu'à s'unir par une chaude nuit d'été.

« Je crois qu'on devrait quand même voir avec un test de grossesse, tu crois pas? »
L'adolescent grince des dents. Cassie vient de lui confier ses angoisses : elle a un retard de règles de deux semaines, ce qui n'a rien de rassurant. Pragmatique, le jeune homme tente de se dire que c'est normal, il est rare qu'à quatorze ans les règles d'une femme soient régulières. D'autant plus qu'ils se sont protégés, à chaque fois, sans faute – et il y veille ! Certes, elle ne prend pas la pilule – trop peur de dire à sa mère qu'à quatorze ans, elle n'est plus vierge – mais le risque restait tout de même très faible.
Le doute subsiste pourtant, aussi consent-il à l'accompagner à la pharmacie pour voir. La pharmacienne les darde d'un regard sévère à la demande qu'ils font, mais si Cassidy baisse la tête, ce n'est pas le cas de son petit ami qui prend les devants et attrape le test avant de payer et de sortir.

« Ptain Alex... C'est positif... » Le jeune homme attrape le test, l'arrachant pratiquement des mains de sa petite amie. Il fronce les sourcils. « Fais voir la notice? » Et il vérifie. Une fois. Deux fois. Trois fois. Perdant à chaque fois un peu plus ses couleurs. Comment est-ce qu'une telle chose avait-elle seulement pu arriver ! Ils avaient pourtant fait attention !
Mais il n'a pas le temps de se poser la question. Voir la rouquine fondre en larmes, encore plus travaillée par les hormones qu'auparavant, le saisit par les tripes et coupe toute capacité de réflexion. L'adolescent s'approche et la prend dans ses bras, lui murmurant des paroles rassurantes. Ça irait. Ils pourraient aller à l'hôpital, l'IVG était possible chez les mineurs... S'il y avait un majeur avec eux. Ils trouveraient quelqu'un, un professeur par exemple, qui saurait tenir sa langue et ne pas en parler à leurs parents.
Sauf que non, rien ne se passe de la façon dont Alexandre le prévoit.

« Comment ça, tu leur as dit ?! Putain, Cassie ! »
Cette fois, les chaudes larmes de la jeune fille n'y change rien. Elle a été incapable de le cacher à ses parents, surtout qu'ils avaient commencé à s'inquièter avec ses nausées matinales. Chose que lui, jeune homme, avait beaucoup de mal à comprendre. Alors il s'énerve, s'agace tout seul, dans des tirades en gaélique que la jeune femme ponctue de sanglots. Et lui tourne en rond dans la pièce.
Ce n'était pas tant qu'elle ait craché le morceau qui l'énerve ainsi. C'est que les parents de Cassidy sont très croyants et fermement opposés à toute forme d'avortement. Maintenant qu'ils savaient, eux étaient au pied du mur et n'avaient plus d'échappatoire possible. Quoi qu'ils disent ou fassent, ils mettraient un véto. Et il connaissait Cassie : elle n'irait jamais contre eux, trop peur de se faire renier, abandonner, ou quelque chose du genre.
Il se passe nerveusement une main dans ses cheveux mi-longs. Il allait devoir assumer. Il n'était pas du genre à laisser tomber la jeune fille dans un instant pareil, quand bien même il l'aurait pu. Mais c'était trop tôt, beaucoup trop tôt ! Il n'était simplement pas prêt pour avoir des enfants ! Et il n'en voulait même pas d'ailleurs !

« Dùin do bheul ! » explose-t-il finalement en se tournant brusquement vers la source des sanglots. La jeune fille cesse immédiatement de pleurer. Il faut dire que lorsqu'Alexandre tonne, en général, on écoute. Il se passe la langue sur les lèvres, et s'approche, posant un genou à terre.
« On va s'en sortir, d'accord ? Le bébé ne sera pas là avant... Avant l'été. Après il reste un an, et on a nos GCSEs. Après ça, je pourrai arrêter l'école et chercher un vrai boulot. En attendant, je vais chercher quelque chose pour les week-ends, ok ? On va y arriver, d'accord? »
On aurait dit qu'il essayait de se convaincre lui-même. Mais en attendant il tint parole. Il trouva un petit travail dans un centre-commercial, comme balayeur, pour les week-end, et commença à envisager l'avenir après ses GCSEs, le travail qu'il pourrait faire. Il essaya aussi de convaincre ses parents vis à vis de la grossesse de sa copine, qu'ils pourraient l'assumer, mais qu'ils auraient juste besoin d'aide une fois le bébé arrivé pour s'en occuper. Pendant un an, rien qu'un an. Ce n'était rien, après tout.
S'il avait su...

« Non mais comprenez bien, vous ne pouvez pas assister à l'accouchement. Il y a trop de risques pour la mise au monde, il vaut mieux que vous restiez ici à attendre !
- Mais docteur... »

Mais il n'aura pas gain de cause. Alors le voici qui tourne, et tourne, et tourne, dans la salle d'attente. Les parents du couple sont là aussi, se rongeant les sangs et essayant de faire s'asseoir le jeune homme pour qu'il arrête de les stresser à faire nerveusement les cent pas. Mais rien n'y fait. Les cris qui s'échappent de la salle de travail n'aide pas. Et les heures passent, les unes après les autres, sans discontinuer. Dix heures. Vingt heures. Il savait qu'un premier accouchement pouvait être particulièrement long, mais là, sa patience était sérieusement mise à mal.
Et puis finalement, la porte s'ouvre. Prompt à réagir, il se tourne immédiatement vers l'infirmière qui tient un nourrisson dans les bras.

« McKintosh? »
Il se tourne immédiatement et s'avance un peu trop rapidement vers elle. Elle se force à lui sourire et glisse le bébé dans ses bras en lui montrant comme le maintenir correctement. Il s'exécute sans mal, observant un instant le petit, attendri, avant de retrouver ses esprits.
« Cassie...? » souffle-t-il. Mais l'infirmière se contente de pincer les lèvres. Elle parle de complications, mais ça va aller. Alors l'adolescent, du haut de ses quinze ans, suit docilement l'infirmière, rongé par l'inquiètude. Il finit dans une chambre d'hôpital, assis sur le lit, en nourrissant son petit garçon de lait maternisé.
Ce n'est qu'une bonne heure plus tard que la porte de la chambre s'ouvrira à nouveau. La doctoresse, désolée, viendra alors lui annoncer que l'accouchement ne s'est pas déroulé comme prévu. Trop jeune, la mère n'a pas résisté.
Et aujourd'hui, il se retrouvait père célibataire.

La suite s'embraya rapidement. Ses résultats scolaires, comme on peut s'y attendre, entamèrent une chute libre et Alexandre sombra dans ce qu'on pourrait appeler une bonne grosse dépression. Ce qui le maintenait ? Le bébé, qu'il avait choisi d'appeler Jeremiah. Un petit garçon qui lui demandait beaucoup de son énergie, et de son attention. Et c'était bien le dernier rempart auquel il donnait tout ce qu'il avait.
À l'école, il était retombé dans ses bagarres, trop fatigué pour résister à la provocation. Et il vivait très mal qu'on parle de Cassie en des termes déplacés. Ou de lui. Ou du gosse. Bref, beaucoup de raisons pour exploser. Il continua de travailler à côté. Et le jour des examens venus, alors qu'il avait enfin seize ans... Ce fut une véritable catastrophe. Il ne valida que les langues, haut la main, mais rien de plus.
Ce fut ansi qu'à seize ans, Alexandre quitta l'école. Et le domicile familial, son gamin sur les bras. Pour s'installer dans un petit appartement, à Inverness, aux allures de chambre d'étudiant.
Après un an de galère et de retenue, il décida de suivre les pas de son père et de pousser la porte du bureau qui le fera entrer définitivement dans le monde adulte.

« Une, deux, une, deux ! Allez, du nerf bande de larves ! »
Le nez contre le sol, les mains plaquées à terre, Alexandre se soulève en rythme avec la cadence imposée par le sergent-instructeur. Ils sont alignés, les uns à côté des autres, pour l'entrainement du jour. Après les pompes, tractions. Et après parcours du combattant, et autres entrainements que l'armée impose à ses recrues. À dix-sept ans, Alexandre est le plus jeune de sa division. Division qui devrait être envoyée en mission d'ici peu dans une contrée inconnue du globe – enfin si, mais pour le moment, eux ne savaient pas où ils iraient. Il avait déjà pris ses dispositions vis à vis de cela. Il avait confié son petit à ses parents, leur soulignant qu'il ne savait pas combien de temps il serait là bas, mais qu'il veillerait à donner des nouvelles régulièrement. Son père étant un militaire retraité, ils comprenaient parfaitement la situation. Même si sa mère ronchonnait à le voir suivre ses traces pour défendre un pays maudit qui avait privé l'Écosse de son indépendance.
Au fur et à mesure des années, il s'était montré être quelqu'un de responsable, et un père aimant et attentionné. Il essayait de donner la meilleure éducation possible à son gamin, pour contrebalancer le déséquilibre du à l'absence de mère. Par ailleurs, depuis la mort de Cassidy, il n'avait pas retrouvé le goût à se lier de nouveau à une femme. C'est qu'à ces âges où la vie vous façonne encore, même lorsqu'elle vous force à grandir trop vite, on se remet difficilement de certains évènements.

« Et surtout, souvenez-vous : silence. »
Les cinq soldats hochent la tête. Ils ont le visage maquillé, la tenue de commando. La nuit est tombée sur la Bosnie-Herzégovine, alors qu'ils doivent mener une opération commando. Objectif : entrer dans la base ennemie. Et voici les cinq soldats qui rampent à terre, se glisse dans le dos d'autres.
C'est la première véritable mission d'Alexandre, et il a un peu la boule au ventre. Il sait ce qu'il faut faire. Il sait comment le faire. Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'une fois sur le terrain, il aura le sang-froid nécessaire. Il se glissera derrière les autres, plaquera la main contre leurs lèvres, et brisera la nuque d'un coup sec. Il voit son collègue, plus loin, en égorger un à la pointe du couteau, en retenant les gargouillis pitoyables de l'agonie d'une main.
Ils entrent, toujours en silence, communiquent par gestes. Sauf qu'un mauvais pas de l'un d'eux précipite la mission. Un bruit de trop, et ils sont obligés de se mettre à couvert, armes contre eux, pour supporter les tirs ennemis.
Bilan ? Trois morts ? De leur côté. Alexandre et son camarade furent emprisonnés, et libérés quatre jours plus tard par une autre mission commando. Notre petit écossais en garde un souvenir amer qu'il n'a jamais partagé, et quelques cicatrices, notamment une qui traverse son dos de droite à gauche au niveau des reins, et une seconde, plus petite, signe d'un impact de balle, au niveau du genou. Autant vous dire qu'il a boité un moment après ça.

« Le colonel veut vous voir, Lieutenant McKintosh. »
Alexandre redescend du mur d'escalade en rappel, et défait les sécurités. Le colonel. Sans doute pour sa demande d'affectation à une autre division. D'élite, certes, mais avec des missions plus espacées, surtout.
Sauf qu'on lui refuse cette affectation, ce qui le frustre horriblement. Pour des raisons de carrière, bien sûr, mais aussi personnelles. Il y avait bien une garderie ici, lui permettant de vivre avec son fils dans la caserne. Mais pas assez pour passer du temps avec lui et s'occuper décemment de son éducation.
Pour autant, il ne sortira pas bedouille de cette entrevue. Au contraire. Il sortira avec, en main, une lettre qu'il devait lire seul.

Qui ne veut aucun mal ne mérite aucun bien.


« Il a cinq ans. Aucune conscience de ce qu'il se passe. Il est hors de question que je le laisse derrière moi. »
Le mauvais caractère d'Alexandre frappait, une fois encore. Il savait ce qu'il voulait, il le savait même très bien. Et en l'occurrence, il savait qu'il ne voulait pas s'engager dans cette énorme blague s'il devait faire croire à son fils que son père était mort. Le faire croire à ses parents était une chose, mais il ne pouvait pas faire ça à Jeremiah. Ce dernier grandissait déjà sans mère, avec un père souvent absent... Quitter l'armée serait l'occasion de le voir davantage, pas le contraire.
Autant dire que le recruteur eut affaire à une recrue des plus difficiles et des plus acharnées. Mais c'était aussi pour ça qu'ils l'avaient contacté. Pour sa capacité d'adaptation, son acharnement, et son don pour les langues. En deux ans dans un pays, il devrait être capable de se faire passer pour un natif. Avec déjà quatre langues à son actif à vingt ans, il était une chance qu'il ne fallait laisser passer. D'autant plus que si on en croyait son dossier, il était aussi doué pour la vie à l'état sauvage, ce qui ajoutait un bonus à sa capacité d'adaptation. Ce type avait un bon profil pour faire des missions courtes. Et s'il était dans l'armée, c'était probablement à cause de la bougeotte qui le parcourait en permanence. Ça lui ferait voir du pays.
La négociation entre les deux fut longue – et dure haha – puisque ni l'un ni l'autre ne voulait lâcher le morceau. Mais finalement, l'entêtement légendaire des highlanders eut gain de cause, le recruteur ajoutant tout de même que ce serait à ses risques et périls. Oh oui, Alexandre savait ce que cela signifiait. Il savait aussi qu'il mettait son fils dans une position délicate. Mais définitivement, il était incapable de le laisser derrière lui.
S'il avait su... Oui, s'il avait su. Mais à vingt ans, on n'envisage pas l'avenir. Ou très peu. Et dans tous les cas, pas de la manière dont sa vie allait tourner.

« Je suis désolé Madame McKintosh. Ils sont morts sur le coup. »
Assis à l'arrière de la voiture aux vitres teintées du recruteur, Alexandre retient son petit garçon de se précipiter vers ses grands parents. Le recruteur se fait passer pour un flic, venu annoncer la mort du père et du fils dans un accident de voiture. Il a tenu à assister à l'annonce à ses parents. Pour s'assurer de ne pas faire marche arrière. Parce qu'il sait que ressentir la culpabilité de voir sa mère s'effondrer l'empêchera définitivement de revenir à la maison. Sa pauvre mère qui avait tant craint de le voir mourir en Yougoslavie...
Et il ne s'est pas trompé. L'écossaise s'effondre littéralement dans les bras de son époux, alors que les trois hommes, son père et ses deux frères, restent de marbre autant que possible face à la nouvelle. Ils sauraient tenir. Ils sauraient s'en sortir sans lui. Il n'avait su, depuis le début de son adolescence, que causer des problèmes.
Le recruteur revient dans la voiture, au volant, sans un mot, après avoir présenté ses condoléances. Il jette un rapide coup d'oeil dans le rétroviseur, le temps de voir le jeune homme serrer son fils contre lui. Il avait conscience du sacrifice qu'il faisait. Mais... Mais c'était la seule chose à faire, maintenant, de toute façon.

Alexandre tourne l'ordre de mission entre ses doigts d'un air absent. Jeremiah dort profondément, dans son lit, à cette heure. À sept ans, le gamin ne pose pas de questions sur le boulot de son père – pas encore. Le jour où ça arrivera, il lui dira simplement qu'il travaille pour l'armée, et que pour ça, il doit se déplacer beaucoup. Concernant l'identité, il a vite fait de trouver la parade : seul lui changeait d'identité. Jeremiah avait changé de nom de famille, officiellement. Quand les professeurs posaient des questions, il répondait qu'il portait le nom de sa mère
En secouant la tête, il pose l'ordre sur son bureau, sur une pile de papiers concernant sa couverture. Actuellement, il est barman dans un bar sans prétention du centre-ville de Berlin. Et il s'est récemment mis au Russe, dévorant littéralement les ouvrages de linguistique sur le sujet, suivant des cours du soir trois fois par semaine. La pile d'ouvrages traitant du sujet trône d'ailleurs à côté de son bureau. Et quand il arrivera à se débrouiller dans cette langue, ils rejoindront sa bibliothèque, qui comprenait déjà quelques ouvrages de français et d'allemand, histoire de maintenir le niveau. Enfin, pour le français surtout. Etant donné qu'il vivait en Allemagne, il parlait un peu allemand tous les jours...
Il se lève de son bureau, et va se glisser dans la chambre de son fils. Il dort profondément. Bien. Demi-tour, et le voici dans sa chambre, où une jeune femme de son âge repose. Une amante ? Si on veut. Il avait rechigné un moment quand on lui avait dit qu'il devrait se trouver une compagne, pour paraître moins louche. Le temps de se fondre dans la masse avant qu'on lui confie la mission. Et elle était tombée un peu plus tôt dans la journée. Bien.
« Mein Schatz... » souffle-t-il doucement. « Entschuldigung, aber ich muss ein Augenblick ausgehen. Keine Angst. »
La blondinette lui répond un ja ensommeillé, mais rien de plus, alors qu'il s'éclipse hors de l'appartement sans un bruit. Il s'autorise une cigarette, petit vice qui ne le quitte pas, alors qu'il s'avance dans les ruelles de Berlin. Il connait l'adresse et s'introduit dans les lieux avec une discrètion toute relative. Chercher à être trop discret éveillerait les soupçons. Tandis que là, il entrait dans l'immeuble comme n'importe quel résident, allumant les lumières et prenant les escaliers – pas l'ascenseur, il arrivait que des caméras s'y planquent, même en Europe. Et il se glisse dans l'appartement après avoir glissé un passe-partout à l'intérieur. Tss, quel manque de prudence, ne pas laisser la clef dans la serrure pour la bloquer...
La nuit est noire, et ce n'est qu'une ombre qui se déplace dans l'appartement. La porte de la chambre est ouverte, et la cible semble dormir sur ses deux oreilles. Un agent infiltré d'une autre agence ? Un mafieux trop confiant ? Ce n'était pas le genre de questions qu'il se posait. Dans l'immédiat, il était là pour se débarrasser de lui. Sans doute était-il trop encombrant pour l'agence. Regardant autour de lui Alexandre finit par lever un oreiller, et le place sur le visage de l'endormi en même temps qu'il se place à califourchon sur lui pour le maintenir. Ce dernier se réveille, bien sûr, mais ne pas le temps de dire quoi que ce soit. Arme à la main, l'ancien militaire tire froidement un coup au son étouffé par l'oreiller.
Au sortir de l'immeuble, il ôte ses gants en latex, dignes d'un chirurgien, et les brûle dans une ruelle à l'écart avant de rejoindre son habitation, où son fils dort profondément, loin de s'imaginer la vie que son père mène.

« Dad... Tha an t-uisge ann. »
Alexandre pose les yeux sur le petit garçon qui se serre contre lui pour échapper à la pluie. Il vient d'avoir neuf ans, et a longuement protesté quand son père lui a annoncé qu'ils quittaient Berlin pour aller s'installer à Moscou. Il avait déjà inscrit le jeune garçon à l'école internationale de la capitale russe, de façon à ce qu'il puisse suivre un enseignement général qui serait reconnu de par le monde. Pour ne pas être gêné par les activités de son père. Mais d'instinct, le petit garçon se réfugiait dans une langue qu'il était sûr de partager avec son père et seulement lui les premiers jours d'arrivée dans un nouveau pays. Le gaélique restait une valeur sûre.
Il a eu le temps de monter en grade, ces dernières années. Sans surprise de la part d'un agent comme lui, qui s'investissait sans mal et s'adaptait à une vitesse impressionnante. Dès aujourd'hui, il s'appelait James Igor Ivanovich, un anglais aux parents russes revenu ici pour renouer avec ses origines. Simple. Sans prise de tête ni noms improbables à retenir. Le jeune homme entraine son fils avec lui, et le fait entrer dans le petit appartement de fonction qu'on leur a trouvé. La méthode était toujours la même. S'installer, s'adapter. Et une fois qu'il serait intégré et invisible, l'ordre de mission tomberait.
Mais vu l'impatience de ses supérieurs à vouloir le faire venir ici, il doutait que l'ordre de mission tarde à arriver. Il pensait donc, sans doute à juste titre, qu'ils n'allaient pas rester ici longtemps.
Sa couverture ? Commercial pour une grande multi-nationale, ce qui expliquerait son départ brusque s'il devait partir peu de temps après son arrivée. Et comme il s'en doutait, il reçut l'ordre moins d'un mois plus tard.

Cette fois, il s'agissait de travailler en équipe. Et de ne pas se rater. Ce n'était pas juste un homme, mais toute une famille. Ce n'était pas la première fois qu'on lui demandait une telle chose, avec un ou plusieurs enfants sur la liste. Mais à chaque fois, il grinçait des dents de la même façon. Il n'aimait pas que des enfants soient liés à cela, comme il n'aimerait pas que son fils tombe pour l'atteindre lui.
Seulement si lui allait à l'encontre des ordres... C'était justement Jeremiah qui en paierait les conséquences. Autant dire qu'il était au pied du mur, à ce stade de la situation.
Il entre en contact avec son binome rapidement, et se place immédiatement en leader de leur équipe. Travailler en équipe n'était clairement pas son truc, les diriger par contre, c'était comme inscrit dans ses gênes. Bref.
Ils se retrouvent par une soirée claire, échangent peu, enfilent les gants habituels – Alexandre ignore même la moquerie de son complice quand il le voit utiliser des gants jetables – et un masque simple pour ne pas être reconnus. Ils ne sont pas là pour échanger des banalités. Alors arme au poing, silencieux fixés, ils entrent dans la demeure, sans plus attendre. Alexandre donne quelques directives. Et c'est parti.
Ils entrent dans la demeure silencieuse sans faire de bruit. Ils se déplacent dans le noir, lentement, tapis dans l'ombre. Alors qu'il a dit à son binome d'aller s'occuper d'un côté de la demeure, ce dernier n'en fait qu'à sa tête et le suit. Pas le temps de l'engueuler, ça pourrait mettre la mission par terre. Tant pis. Il ouvre la porte à la volée, arme au poing. Ses yeux avisent très vite la forme mouvante qu'est l'adolescent de dix-sept ans, et il n'attend pas une seconde. Il ne doit pas avoir le temps de réagir.
Et le voici qui tire. Il vérifie vaguement que le corps ne bouge plus et passe au suivant : erreur de débutant, il aurait du vérifier le pouls. Il ne l'a pas fait, sans quoi il aurait sans doute tiré une seconde balle en pleine tête.
Et l'assassinat se poursuit. Les parents essaient de se défendre, bien sûr, mais ils ne résistent pas longtemps. Enfin, la chambre de la gamine – vide, au soulagement d'Alexandre qui aurait sans doute eu le plus grand mal, comme toujours, à s'occuper de l'enfant, qui, même si elle n'était qu'une 'option'... Bref.
Restait l'aîné. Il ouvre la porte, laisse son coéquipier s'occuper du jeune homme qui devait avoir à peu près son âge. Et lui fait signe de rester silencieux. Il a entendu quelque chose. Il s'avance dans la pièce, entre le lit et le corps, scrute l'obscurité. Il commettra là sa seconde erreur : ne pas vérifier que tous les corps soient là au moment de partir. C'est le moment que choisit son co-équipier espagnol pour se laisser aller. Lui ne parle pas espagnol, juste les bases. Mais il parle assez bien français pour saisir quelques mots au vol. Dans une grimace de mépris, il s'approche et donne une tape à l'arrière de la tête de l'espagnol – Gibbs style.
« Callate, estúpido. » siffle-t-il sèchement, appréciant très peu cette idée de strike par l'assassinat de la famille entière. Et le fait qu'il lâche ainsi le nom de l'agence lui déplaisait aussi. C'était un coup à se faire repérer si des micros se cachaient quelque part. Non mais quelle idée de lui avoir collé un bleu pareil, sérieux... Secouant la tête en se retenant de ne pas botter le derrière de son binome, il se détourne, dans un dernier regard pour la chambre, sentant que quelque chose clochait sans mettre le doigt dessus.

« On est vraiment obligés ?
- Ne proteste pas, Jeremiah, et boucle ta valise.
- Mais tu comprends pas ! J'ai tous mes amis ici ! Et puis y'a Kim qui...
- Jeremiah. Dépêche toi. »
Bien sûr que Jeremiah n'est pas content de quitter le collège international de Hong Kong. Du haut de ses douze ans, il essaie de tenir tête à son père. Le début de la crise d'adolescence. D'autant plus qu'après trois années passées ici – sous la couverture d'un importateur européen de textile et en réalité pour courir après la mafia chinoise – l'adolescent a pu se faire des liens forts et commencer à courir la gueuse, comme on dit. Malheureusement pour lui, il ne pourra pas comparer l'immense fierté de sous les kilts avec la miniscule réputation des asiatiques. Ils doivent partir, directement Washington cette fois. Pour une mission de plus grande envergure, Alexandre le sent bien. Ou bien est-ce juste pour l'informer d'une promotion ? Allez savoir.
Quoi qu'il en soit, il commençait à être à courts d'arguments vis à vis de son fils. Il préférait garder le silence encore deux ou trois ans, et peut-être lui souffler quelques mots à ce moment là. Rien de bien précis bien sûr. Mais en attendant... En attendant, il devait encore le tenir éloigné de tout cela. Pour leur bien à tous les deux.
« ... D'ailleurs, P'pa, en parlant de Kim... Tu comptes te remarier quand ? » Jeremiah a soufflé ça avec l'espièglerie typique qui leur sied à tous les deux. Alexandre en reste interdit une seconde, et reprend son gamin en lui soulignant qu'il n'a jamais été marié. Qu'importe, le jeune garçon s'amuse à taquiner son père, souriant de toutes ses dents, s'amusant de le voir ainsi grogner.
Finalement, ce nouveau déménagement ne sera pas si pénible que ça.

« Vous êtes charmant, je dois bien l'avouer. »
Alexandre sent ses joues s'empourprer malgré lui. Séduire pour les missions, il savait – à peu près. Il passait souvent pour l'handicapé sentimental moyen, mais ça se tenait encore. Par contre, dès qu'il s'agissait d'une femme qui l'intéressait vraiment, il perdait tous ses moyens. Trop peur de s'engager, de revivre une histoire douloureuse. Ce qui lui fait le plus peur ? Une seconde grossesse. Ça, j'vous dis même pas la hantise que ça peut être... Mais là, celle-ci lui a tapé dans l'oeil. Ses longs cheveux roux, peut-être. Ce nez un peu aquilin. Ces yeux verts. Ces adorables taches de rousseur. En fait, ce n'est pas compliqué, dès qu'il l'a vue, il est allé l'aborder. Une belle américaine originaire d'Irlande, aux lèvres carmines, et aux mots avisés.
Ai-je oublié de préciser qu'elle était journaliste ?
Alexandre est littéralement sous le charme, et son fils n'a pas manqué de le constater quand la belle créature s'est éloignée alors que lui s'approchait de son paternel venu le chercher à la sortie du collège.
« Ptain, t'as du goût, P'pa, elle est canon.
- On dit charmante. Tu lui manques de respect là.
- Ouais mais elle a des seins-
- Elle a des jambes aussi. Des bras. Une tête. Allez viens bonhomme. »
Le gamin, moqueur, mais remis à sa place, hausse les épaules et s'enfonce avec son père dans les grandes avenues de New York, sans plus insister.

Cette belle rousse répondait au nom de Moira. Une charmante femme, vraiment, à peine plus jeune que lui. Journaliste douée à la carrière prometteuse – le seul rempart, jusqu'ici, n'était autre que son âge – elle saura rassurer l'homme qu'elle cherchait à séduire, se rendant vite compte qu'il était quelqu'un de très secret, mais aussi d'une fidélité et d'une stabilité sans pareille. Difficile à approcher réellement, sans qu'elle ne comprenne vraiment la méfiance dont il faisait preuve.
Mais il n'y avait plus vraiment de doute dans ce baiser qu'il lui donnait, par un soir pluvieux, alors qu'il la raccompagnait chez elle. De la même façon, ça n'était pas que du désir qu'elle pouvait lire dans ses yeux alors qu'il glissait ses mains contre elle, cherchant à mieux apprivoiser son corps. Et elle-même ne s'abandonnait pas à lui ainsi par pur gentillesse. Car pour la première fois depuis longtemps, pour chacun d'eux, c'était par amour qu'ils se donnaient et qu'ils faisaient le choix de lier leurs âmes.
Et le doute fut encore moins permis lorsqu'après une longue discussion avec son fils, il prit la décision la plus importante de sa vie, et décida, sur les bords de mer de New York, de poser genou à terre pour demander cette charmante femme en mariage.
Ce qu'il voyait comme le plus bel événement de sa vie allait très vite tourner au pire cauchemar.

« Alexandre? »
Elle avait prévenu qu'elle rentrerait tard, à cause d'un reportage à mener. Mais ayant le sommeil particulièrement lourd, elle ne s'attendait pas vraiment à trouver son époux encore debout à cette heure-ci, ignorant sa tendance marquée à l'insomnie. Elle s'approche de lui, tout doucement, enroule ses bras autour des larges épaules. Sa joue à la peau douce vient rencontrer la barbe rase de l'homme qui, par une lubie qu'elle ne comprend pas, a décidé de se laisser pousser les cheveux et les attache de manière très serrée. Mais elle s'en moque, elle ne l'aime pas simplement pour une vulgaire coupe de cheveux...
« Jeremiah est couché? »
Il hoche la tête. Évidemment, à une heure pareille. Et s'il tentait de faire le mur – ce qui était déjà arrivé – en général il avait un père qui le retrouvait en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, le ramenant à la maison par la peau des fesses. Certes, à seize ans, l'adolescent commençait à avoir quelques libertés, mais il ne fallait pas déconner non plus.
Quoi qu'il en soit, elle éveille sa curiosité à vouloir s'assurer qu'ils sont ainsi seuls.
« Je voulais attendre un peu pour en parler, mais je pense qu'il vaut mieux que tu saches... Je suis enceinte. De toi bien sûr. » Alexandre perd ses couleurs, brusquement. « ... Tu prenais pas la pilule?
- Si... Mais j'ai du l'oublier... Il suffit d'une fois...
- Je sais, répond-t-il plus sèchement qu'il ne l'aurait voulu. Pas besoin de me le rappeler. »
Il se lève avec humeur. La nervosité l'a brusquement rattrapé. Il se sent mal. Vraiment mal. Autant vis à vis de ses souvenirs que vis à vis de sa situation professionnelle. Un regard vers Moira, et il pince les lèvres, tirant la chaise.
« Assieds-toi, il faut qu'on parle. »

« Un camb... Calme toi, Jeremiah, calme toi, s'il te plait. Inspire un bon et explique-moi clairement. »
Alexandre est déjà dans sa voiture, téléphone coincé contre son oreille – ne faites pas ça les enfants, les messieurs en bleu ne seront pas gentils avec vous sinon – et démarre le moteur. Il ne comprend pas tout ce que lui dit son fils, dans un discours entrecoupé de sanglots. Il est en état de choc, et ça n'arrange rien à son inquiètude. L'adolescent a parlé d'un cambriolage, s'il a bien compris. Il y avait eu des blessés, mais il n'arrive pas à en savoir plus. La boule au ventre, l'écossais conduit trop vite sur le chemin du retour, et sort pratiquement de sa voiture avant de l'arrêter. Il se précipite sur les lieux, mais est rapidement arrêté par un inspecteur de la police... Qu'il détaille de la tête aux pieds, comme pour s'assurer de ne pas l'avoir déjà rencontré quelque part.
Les mots qu'il entend ne lui parviennent qu'à moitié. Lorsqu'il comprend que Moira n'a pas survécu à ce cambriolage, il blêmit davantage et manque de faire un malaise. Et il ira rapidement rejoindre son fils, qui fixait le vide, en état de choc. Et restera près de lui, sans savoir quoi dire pour le rassurer. Avec un très mauvais pressentiment.

« Je sais pas Papa... Je suis désolé, c'est flou...
- Essaie encore une fois. Jeremiah, s'il te plait... »
L'adolescent essaie mais n'y parvient pas, et son père comprend son erreur rapidement, le prenant dans ses bras. Inutile d'insister et de vouloir le lui faire revivre. Il allait lui faire plus de mal qu'autre chose. Pourtant, il avait besoin de savoir. Ces hommes que Jeremiah avait vues... Il avait essayé de prendre la défense de sa belle-mère, avait-il dit, mais un coup sur la tête l'avait assomé. Quand il avait repris connaissance, Moira gisait sur le sol et plusieurs objets de valeur avaient disparus.
Pourtant, il ne croyait pas à la thèse de l'accident, c'était plus fort que lui. Était-elle allée fouiller dans des dossiers qu'elle n'aurait jamais du ouvrir ? Il n'aurait jamais du lui dire. Jamais. Jamais. C'était de sa faute, uniquement. Et la culpabilité l'étreignait plus que jamais.
C'est à ce moment là, alors, qu'il décida de se pencher sur d'anciens cas. Des missions qu'il avait accomplies sans trop réfléchir, malgré le caractère immoral. La culpabilité devenant trop forte et ses insomnies plus que fréquentes, il commença à creuser, lentement... Mais sûrement.

La vengeance hante ses pensées et le possède littéralement. Même trois ans après lorsqu'il remet le pied sur le sol français, avec un fils tout juste majeur qui continue de le suivre... Pour le moment. Jeremiah n'est plus dupe depuis longtemps et envisage de suivre les traces de son père... Si on lui en laisse la possibilité.
En attendant, voici Alexandre avec un poste de plus longue durée cette fois. La France. Dans la banque. Wouhou. Lui qui n'avait pas fait d'études... Enfin, avec sa montée en grade au sein de l'agence, il fallait bien s'attendre à ce qu'un jour ou l'autre il arrive à ce genre de couverture. Et sa première mission, ici, est toute nouvelle. Un recrutement. Tiens donc ? Il examine le profil du regard, intéressé par cette jeune femme qu'on lui présente. Tiens donc. Intéressant. Prenant la lettre habituelle, il s'habille de manière à passer pour une de ses habituelles victimes... Avant de poser les yeux sur sa main. Même trois ans plus tard, il est incapable de se défaire de son alliance. Symbole d'un second amour pour lequel il avait tout donné et qui, comme le précédent, lui avait été arraché. Était-il donc maudit, qu'on ne le laisse pas ainsi se construire comme il l'entendait ?
Oh, il se vengerait... Oui, il trouverait les raisons de cet assassinat. Et il se vengerait avec toute la cruauté dont il était capable.
Arrivé dans l'hôtel où il savait qu'elle opérait, il s'avance, la repère rapidement, mais fait mine de l'ignorer dans un premier temps, avant de l'aborder. Il lui offrit un verre, parlant avec aisance comme n'importe quel type de son âge ayant l'habitude d'aborder des jeunes femmes de dix ans de moins qu'eux. Il veille à mettre sa richesse apparente en valeur, pour qu'elle ne le laisse pas s'échapper. Il force son accent en français, pour lui paraître proie plus simple à embobiner. Elle se laisse avoir, il monte avec elle dans sa chambre. Arrivé là-bas, il ne s'encombre pas de détails, et sort l'enveloppe de la poche de sa veste pour la laisser tomber sur le lit.
« Ella Boyer-Lopez, née le 26 juin 1985... » Bizarrement, toute trace d'accent britannique a disparu. S'il y a bien une langue qu'il maîtrise sans aucun accent, c'est le français. Il la voit qui réagit immédiatement, avec un petit sourire en coin. Bien sûr qu'elle essaie de s'échapper, et cette réaction l'amuse. Aussi la retient-il sans mal, avec un air mélangeant espièglerie et sérieux.
« Doucement, je ne suis pas là pour t'arrêter, mais pour t'embaucher. Lis ça et appelle-moi. » ajoute-t-il finalement avant de la relâcher, et de filer sans demander son reste, non sans laisser un portable à la jeune femme. C'était qu'il n'avait pas que ça à faire, comprenez bien.
Et bien évidemment, ce fut sans surprise aucune qu'il entendit son téléphone sonner quelques heures plus tard. Prévisible. Trop prévisible. Qu'était donc cette idée de l'agence au juste ? Lui ajoutait-on une épine dans le pied ? Avait-on découvert qu'il faisait des recherches un peu trop... Suspectes ?

Sauf que, bien malgré lui, il s'attacha à cette gamine. Sans doute le départ de son fils de la maison joua-t-il un rôle là-dedans – à noter qu'il veille sur ce dernier de loin, pas très rassuré à l'idée de le savoir gambader dans la nature, comme ça. Et c'est comme ça que la plupart de ses ennuis commencèrent.
Déjà, il y eut ce chirurgien. Parfait pour assurer la couverture d'Ella. Et puis, il y eut... Adrian. Bien évidemment, il fallut que ce jeune chien fou fiche tout en l'air. Et la jeune femme n'aide en rien, bien sûr...
Alors Alexandre prend les choses en main. Par une nuit de pleine lune, il s'introduira dans l'hôpital où le chirurgien a été hospitalisé, suite au passage à tabac de cet Adrian. Couvrir l'évènement ne serait pas un problème, mais il ne fallait pas de remous. Une bulle d'air dans les veines suffirait à venir à bout de ce témoin gênant. Et ne laisserait pas de trace.
Pour lui ? Ça ne serait qu'une mort de plus sur la conscience qui viendrait le hanter la nuit.
En parallèle, il commence à enquêter sur ce jeune homme, qui lui paraît louche. Très louche. Mais il se tait. Pris entre deux feux, entre l'affectif et son côté protecteur, et le devoir et son sens des responsabilités.
Jeunes gens qui ne lui facilitent pas la tâche... Comme s'il n'avait pas assez à faire comme ça, à réparer ses erreurs, à se venger, et à oublier, lentement, toute notion de loyauté envers cette agence pour laquelle il a presque tout donné.

Les détails qui ne sont pas de l'histoire mais qu'il est bon de savoir quand même


Alexandre parle 7 langues vivantes couramment : anglais & gaélique, ses deux langues maternelles ; français ; allemand ; russe ; chinois ; portugais.
Précision en passant : parler couramment ne signifie pas parler parfaitement n_n Par contre, ça veut bien dire qu'il comprend très bien et tient une conversation sans difficulté.
Il baragouine vaguement espagnol et a de petites bases dans des dialectes improbables, comme le gaélique irlandais, le breton ou encore le gallois.
Il maîtrise le latin, et a des bases solides en grec ancien.
Ne lui demandez pas d'aide pour les langues arabes par contre ; ce sont bien les seules dont il n'a jamais réussi à entrapercevoir les nuances ou à différencier les sons. Et dès qu'on sort des langues européennes, il se perd très vite, trop influencé par le système linguistique du continent – autant vous dire qu'il a eu beaucoup de mal à apprendre le chinois.





Dernière édition par Alexandre D. McKintosh le Mer 15 Aoû - 21:47, édité 19 fois
Revenir en haut Aller en bas

Dunya K. Romanova

Dunya K. Romanova


Messages : 329
Inscrit le : 11/07/2012




More information
Compétences:

Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  Empty
MessageSujet: Re: Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.    Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  EmptyMar 14 Aoû - 20:17

Bienvenue & bonne chance pour ta fiche sourire
Revenir en haut Aller en bas

Juliette C. Beaumont

Juliette C. Beaumont


Messages : 2222
Inscrit le : 27/12/2011




Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  Empty
MessageSujet: Re: Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.    Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  EmptyMar 14 Aoû - 20:28

Jared ♥

On l'voit pas souvent ^^

Bienv'nue à toi ^^
Revenir en haut Aller en bas

Stas M. Sokolov

Stas M. Sokolov


Messages : 2139
Inscrit le : 22/02/2011




Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  Empty
MessageSujet: Re: Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.    Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  EmptyMar 14 Aoû - 20:44

Mais mais mais... pourquoi APO encore ?
Bienvenue en tout cas... j'adore le prénom Alexandre. =)
Revenir en haut Aller en bas

Liza N. Litovski

Liza N. Litovski
We are the masters of the world
We are powerful and gorgeous


Messages : 3549
Inscrit le : 26/02/2011




More information
Compétences:

Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  Empty
MessageSujet: Re: Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.    Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  EmptyMar 14 Aoû - 21:10

bienvenue Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  1739610330 *_*
Revenir en haut Aller en bas
http://familystory.forum-pro.fr/

Anonymous

Invité
Invité





Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  Empty
MessageSujet: Re: Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.    Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  EmptyMar 14 Aoû - 21:21

Merci *_*
Et APO parce que le scénario a dit APO xD J'ai négocié déjà les trois quarts du pauvre personnage, j'allais pas ajouter ça en plus :')
Revenir en haut Aller en bas

Ella Boyer-Lopez

Ella Boyer-Lopez


Messages : 2436
Inscrit le : 25/03/2012




More information
Compétences:

Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  Empty
MessageSujet: Re: Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.    Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  EmptyMar 14 Aoû - 22:11

Bienvenuuuuuuuue *_* Merci d'avoir pris mon scénario (ouais, on dirait pas comme ça mais c'est mon scénario xD)

Bon courage pour ta fiche angel Et si tu as des questions, n'hésite pas ^^
Revenir en haut Aller en bas

Kacey Hawthorne

Kacey Hawthorne
We are the masters of the world
We are powerful and gorgeous


Messages : 7990
Inscrit le : 04/02/2011




More information
Compétences:

Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  Empty
MessageSujet: Re: Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.    Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  EmptyMar 14 Aoû - 23:10

Hello sourire
Oh, c'est le Michael Fassbender d'Ella? *_*
J'suis trooooooooooooooooop contente qu'il soit pris *_*

BIENVENUUUUUUUUUUUUE
Revenir en haut Aller en bas
https://spy-on-you.forumactif.com

Anonymous

Invité
Invité





Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  Empty
MessageSujet: Re: Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.    Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  EmptyMar 14 Aoû - 23:37

RAHHHH!!!! Je refuse de voir Jared autre part que chez les terroristes @.@ C'est mon chouchou .... TT


Bienvenue Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  1167801790
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité





Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  Empty
MessageSujet: Re: Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.    Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  EmptyMer 15 Aoû - 8:15

(HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII JARED ! *_* *_* Je t'aime déjà coeur Laughing)

Bref, bienvenue parmi-nous, bon courage pour le reste de ta fiche !
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité





Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  Empty
MessageSujet: Re: Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.    Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  EmptyMer 15 Aoû - 17:15

J'ai lu une partie de ton histoire déjà et le personnage à l'air très intéressant Smile
En plus, c'est un scénario, donc c'est encore plus cool ! sourire
Je te souhaite donc la bienvenue et te souhaite bonne chance pour finir ta joulie fiche Wink
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Invité
Invité





Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  Empty
MessageSujet: Re: Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.    Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  EmptyMer 15 Aoû - 21:45

Merci à tous, encore une fois, ça fait plaisir =)

Amis joueurs, amis admin (surtout), je vous annonce qu'après de longues heures de sueur et de nombreuses effusions de sang et de larmes... J'ai terminé ma fiche *-*
Revenir en haut Aller en bas

Ella Boyer-Lopez

Ella Boyer-Lopez


Messages : 2436
Inscrit le : 25/03/2012




More information
Compétences:

Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  Empty
MessageSujet: Re: Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.    Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  EmptyMer 15 Aoû - 21:56

J'aime, j'aime, j'aime angel
Revenir en haut Aller en bas

Kacey Hawthorne

Kacey Hawthorne
We are the masters of the world
We are powerful and gorgeous


Messages : 7990
Inscrit le : 04/02/2011




More information
Compétences:

Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  Empty
MessageSujet: Re: Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.    Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  EmptyJeu 16 Aoû - 7:16

Oublie pas de poster dans les fiches terminées histoire que je m'en souvienne sourire
Je suis pas là de la journée mais je te valide ce soir sûrement !
Revenir en haut Aller en bas
https://spy-on-you.forumactif.com

Anonymous

Invité
Invité





Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  Empty
MessageSujet: Re: Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.    Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  EmptyJeu 16 Aoû - 13:51

Bienvenue !! =)
Revenir en haut Aller en bas

Kacey Hawthorne

Kacey Hawthorne
We are the masters of the world
We are powerful and gorgeous


Messages : 7990
Inscrit le : 04/02/2011




More information
Compétences:

Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  Empty
MessageSujet: Re: Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.    Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  EmptyVen 17 Aoû - 20:34

Voilà, je viens de finir de lire ta fiche (ce qui m'a pris un certain temps, je dois l'avouer).
Tu écris très bien et je ne vois rien à redire par rapport à l'histoire avec Adrian donc je te valide sans soucis Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  2109348208
Tu fais gagner 15 points à l'APO sourire

bienvenue
Afin de faciliter ton intégration sur le forum, voici un petit guide en plusieurs étapes qui te permettra de ne rien rater. A titre d'information, sache que ton avatar t'es réservé automatiquement donc, ne t'inquiète pas pour ça.

1 Veille à bien remplir tous les champs de ton profil. Cela permettra aux autres membres d'en savoir un peu plus sur toi en un seul coup d'oeil.

2 Pense à créer (et compléter) le plus vite possible ta fiche de lien ainsi que ton listing des topics. N'hésite pas non plus à venir recenser ton métier et faire une demande de rang

3 Informe toi bien sur le système de points mis en place sur ce forum. En effet, chaque rp te fait gagner de précieux points, ce serait bête de passer à côté. Sachez que ces points ne sont pas ajoutés automatiquement, vous devrez donc en faire la demande.

4 Si tu es intéressé, pense à t'inscrire à l'intrigue numéro 4 du forum. A coup sûr, elle bousculera la vie de ton personnage et réveillera son âme d'aventurier. Etant donné que celle-ci se fait sous forme de mini rp, tu ne seras pas dépassé et tu pourras te détendre en y participant.

5 Les parties hors jeux s'ouvrent bien évidemment à toi afin que tu puisses mieux t'intégrer. Ainsi, viens faire un tour sur le flood où tu seras envahi par la bonne humeur. Si tu sens que tu as du mal à t'intégrer, nous avons tout prévu, n'hésite pas à venir demander un parrain qui se fera un plaisir de s'occuper de toi.
N'oublie pas non plus de voter de temps en temps pour le forum sur les top sites afin de l'aider à se faire connaître. Enfin, pense à passer sur le livre d'or histoire de dire ce que tu penses du forum, merci.

Quelques liens : faire intervenir un pnjle plan du forum



Amuse toi bien parmi nous ! ♥️
Revenir en haut Aller en bas
https://spy-on-you.forumactif.com


Contenu sponsorisé





Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  Empty
MessageSujet: Re: Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.    Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Alexandre D. McKintosh ~ He is worth nae weel, that can bide nae wae.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: fiches validées-