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Ce qui lui fait encore bien plus peur, ce sera le jour où tuer n'aura justement plus d'importance..


Avant de parler d'elle, il faut déjà prendre l'histoire à son commencement.. Et tout ne commence pas avec elle...

Chapitre I :

Le regard intransigeant de l'homme se posa sur quelques photos d'une enfant soit-disant prodige d'après des rumeurs, elle serait susceptible de rentrer bientôt dans ses rangs.. Anciennement, il était un agent de la CIA haut gradé, il aurait pu être quelqu'un de fidèle s'il n'aurait pas eu une vengeance à assouvir contre eux. Mais tout cela est encore une autre histoire. Il est parti avec de nombreuses informations et à créer un groupe extrémiste très craint : La main noire. Il est le meneur, le chef. Plusieurs espions avaient été infiltrés dans différentes agences gouvernementales pour les espionner. Des attaques cybernétiques ainsi que quelques attentats ou assassinats laissaient aussi des marques cuisantes pour leurs adversaires qui les mettaient dans leurs ennemis prioritaires. Il avait reprit les principes de ses grandes agences pour recruter des futurs tueurs à sa solde, utilisant les mêmes procéder qu'eux à l'exception qu'il ne leurs laissaient aucun choix possible. Tout les enfants ou adolescents étant intéressants étaient pris de gré ou de force mais aussi des futures recrues du gouvernement qu'ils se plaisaient à kidnapper pour les narguer. La base de ce groupe se trouve à quelques kilomètres de la ville de Tel Aviv en Israël. C'était un grand bâtiment protégé par des murs épais et hauts, bien gardés et surtout à l'abri des regards. L'homme habillé sombrement reposa les photos et un papier descriptif qui devrait être classé confidentielle sur la table, relevant son regard sur l'un de ses pions, lui soufflant avec froideur..

'' Dites-lui de la ramener ici. Tant pis pour sa couverture. ''

Et il repartit. Rien de plus rien de moins.. C'est sur ses mots que le destin de la jeune Séraya allait basculé.. Ou plutôt de la jeune Kalina Telsaïf..

Chapitre II :

La fillette avança machinalement l'une de ses pièces sur l'échiquier, la solution pour le gagner lui semblait d'une évidence bien trop simple.. Un peu plus loin, un homme ne venant pas du village l'observait. Il sourit légèrement, se serait bien plus facile de l'enlever qu'il ne le croyait. Elle ne parlait beaucoup et ne se méfiait que peu, trop naïve à son goût pour voir le piège..

Quelques heures après, Telsaïf était assise côté passager, regardant le paysage qui défilait. Au bout d'une heure de route, l'enfant le regardait par moment, comme si elle se rendait compte qu'il allait bien loin mais elle ne disait rien et ne tentait rien. Que pourrait-elle faire d'ailleurs du haut de ses quatre ans contre un homme de sa carrure ? Absolument rien à part se faire mal toute seule. Elle passa plusieurs villes, et finit par s'endormir dans la nuit.. Le bruit du moteur s'arrêta tirant la petite de son sommeil alors que des voix lui parvenaient. Elle se redressa légèrement quand la porte de son côté s'ouvrit alors qu'un inconnu la fit sortir de la voiture et se dirigea vers la grande bâtisse face à eux. La fillette regarda quelques instants l'endroit, puis posa son regard sur lui alors qu'elle entendait derrière elle deux autres hommes marcher, dont l'un qu'elle reconnaissait aisément par le son de sa voix. Après plusieurs portes passés, plusieurs gardes armés et des couloirs longs toujours plus sombres, elle finit par rentrer dans une pièce sans fenêtre mais bien éclairé.. Une table était là, en plein milieu, et trois chaises.. L'enfant resta debout, sans comprendre tout ce qu'il se passait, complètement perdue et dépaysée alors que l'inconnu qui lui avait servit de guide dans le bâtiment la laissa seule avec son kidnappeur et un monsieur bien plus vieux. Elle resta muette. Ils se présentèrent comme pour vouloir la mettre en confiance, l'un s'appelait Evan Drekson, il se disait être du bon côté, mais que des méchants lui voulaient du mal, c'était donc pour ça qu'elle était ici, en sécurité. Tout son beau discours n'eut absolument pas le moindre effet, elle resta debout sans rien dire. Ce fut le tour du papi de prendre la parole avec une voix mielleuse comme pour l'appâter en lui disant qu'ici ce serait son nouveau chez elle, et qu'elle y suivrait des cours spécialement pour elle. Lui se disait être le directeur de ce centre, et qu'ils y avaient d'autres enfants, qui pourrait la remplacer si elle ne se montre pas à la hauteur, car selon lui une guerre discrète faisait rage entre eux et les méchants et qu'elle allait « avoir l'honneur » d'y participer. Un discours qui laissa perplexe la gamine qui n'avait pas comprit la moitié de ce qu'ils racontaient. Dépité, c'est ce Evan qui eut la meilleure idée, ramenant un jeu d'échec dans la salle.. La minute d'après, Kalina était assise sur la chaise et bien moins méfiante, en apparence.

Chapitre III :

La gamine marchait tranquillement entre les personnes qui l'entouraient. Elle aimait bien ses petits moments où elle pouvait sortir en dehors des bâtiments. L'adresse bien enregistré dans sa tête, Séraya fit exprès de faire un détour pour pouvoir aller se promener plus longtemps et éloigner un peu plus le retour "chez elle". Pourtant elle ne demanda à personne de l'aide et passa aisément devant la police sans chercher à tout dire, elle jouait le jeu. Ce jour-là elle eut une rencontre imprévu sur son trajet qu'elle aurait préféré ne pas avoir. Un homme l'aborda en lui demandant ce qu'elle faisait là au lieu d'être à l'école.. Le regard de la fillette se figea quelques instants dans ses yeux avant qu'elle lui réponde avec une certaine agressivité :

'' Je suis en retard ! ''

Elle continua ensuite sa route alors qu'elle pouvait toujours sentir l'homme qui l'a suivit, l'interpellant à nouveau. Monsieur se sentait dans le devoir de l'accompagner devant son école, soit-disant "il ne pouvait pas laisser une si jeune fille marcher seule en ville.'' Séra leva légèrement les yeux au ciel et ne lui répondit rien. Elle marcha ainsi de longues minutes avec lui, et il ne pouvait s'empêcher de lui poser quelques questions, auxquelles elle ne répondit rien, se contentant simplement de continuer sa route jusqu'à l'arrêt d'un bus. Finalement elle finit par reprendre la parole lui disant avec plus de douceur, mais comme si dans le fond, du haut de ses sept ans, elle se moquait de lui.

'' Ma maman m'a toujours dit de ne pas parler aux inconnus, ni de les laisser me suivre. Alors c'est ici que vous vous arrêtez, Monsieur. ''

Tout dans la politesse, une habitude, mais le regard brillant de malice, Séraya monta dans le bus et précisa au chauffeur que le monsieur -qu'elle désigna d'un signe de tête- la suit depuis un moment. Elle voulait assurer ses arrières et s'assurer qu'il ne rentrerait pas dans le bus quand même.
Elle ne lâcha rien alors qu'elle aurait pu avoir l'occasion de partir, mais ce n'était pas ce qu'elle voulait. Pas tout de suite du moins.

Chapitre IV :

Deux ans plus tard, Séra continue de se montrer parfaitement obéissante. En se comportant ainsi, elle gagne peu à peu leurs confiances et elle peut sortir à présent trois/quatre fois par semaine, une heure trente dehors et aller s'amuser, mais pas plus, sinon elle pourrait dire adieu à son petit avantage. Il lui arrive parfois d'avoir tout de même l'envie de partir, pourtant elle reste. Peut-être que dans le fond, elle aime bien ce milieu.. Ou en tout cas, elle en voit l'utilité, se penchant particulièrement sur l'informatique et tentant d'oublier que la veille ils l'entrainaient encore à se servir d'une arme. Tout ce qu'elle apprend va toujours contre les gouvernements ou l'armée.

La jeune Hadrièl commence malgré elle à se laisser endoctriner, ne connaissant que ce qu'ils veulent bien lui dire. Mais dans tout les cas, les politiques ne seront pas ses seuls cibles... Son propre groupe est en tête de liste, mais c'est celui pour lequel elle devra le plus attendre pourtant.