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« La cruauté demande un long apprentissage. »
3 janvier 1995 – Aujourd'hui, Aleksander a fait ses premiers pas. C'est dans ces moments-là que je me rends compte que j'ai de la chance d'avoir mes deux enfants. Je n'aurais jamais cru que j'aurais pu y arriver, fonder une famille, mais finalement, j'y suis. J'ai d'abord eu ma chérie, Maija-Honoria, la fille de mon premier amour, Bozena. Elles étaient si belles, toutes les deux. Je suis content qu'elle ai ses yeux et ses cheveux soyeux. Lorsque Bozena est morte, je pensais que je ne retrouverais plus l'amour, ce tout le monde pense. Mais j'ai rencontré Barbara sept ans plus tard. Une française venue en voyage, mais qui n'a pas prit de billet retour. Ensemble, nous avons eu Aleksander, et c'est depuis ce jour que je vis avec elle et mes deux garnements.
Je n'ai jamais caché mes activités aux enfants. Je l'ai enjolivée, je l'ai ombragée. Mais Maija posait beaucoup de question, donc je lui ai tout dit. Et j'ai été amusé quand elle m'a demandé de la « former ». Si jeune et si perspicace ! Je lui ai dis non, mais je n'ai jamais refusé qu'elle assiste aux réunions décisionnaires. C'était un peu comme lui apprendre sans le faire. Mais j'ai toujours été clair, elle n'aura pas le même avenir que moi. Elle restera à la maison avec Barbara. J'ai été catégorique. Les droits et les décisions reviendront à Aleksander à ma mort. Si je viens à disparaître prématurément, il sera sous la tutelle de ma femme. Point à la ligne.
Je ne veux pas terminer cette note sur une touche sombre. Je dois plutôt finir en disant que je suis sûrement l'un des hommes les plus heureux au monde, qui s'épanouit dans son environnement professionnel, aussi horrible que cela peut-être, lut comme ça.

11 juin 2007 - Cela fait maintenant 5 ans que Papa est mort. Je ne sais toujours pas qui a engagé l'assassin qui a effectué le boulot, et je ne pense pas qu'il puisse me le dire, six pieds sous terre. Barbara m'a envoyé une lettre, il paraît qu'Aleksander gère bien le business. Personnellement, je n'y crois pas. C'est juste un merdeux qui pense qu'il fera mieux que Papa, ou même que moi. Il n'est bon qu'à une chose : lécher les bottes. Je parie qu'il a demandé à Barbara de tout mener. Elle, elle a au moins eu l'intelligence d'écouter et de regarder ce qu'il faisait. Comme moi. Sauf que moi, je suis née pour ça.
Je pense que je préfère la France à la Pologne. C'est beaucoup plus... Français. J'aime leur classe et leur naturel. Et ils sont bien plus dociles, ce qui facilite mon travail. Je suis vraiment douée pour ça.

24 septembre 2011 – J'ai vraiment bien fait de détruire mon réseau pour me consacrer à Phoenix. C'est quand même fou. Cela fait maintenant un an que j'y suis, et je suis déjà le bras droit de Nikita. Nikita... Je ne sais pas quoi penser de lui. Il est vieux. Ca c'est sûr. Mais si séduisant, charismatique, dangereux... Je crois que c'est ce qui m'excite chez lui. Le danger. En attendant d'approfondir notre relation, je m'occupe avec lui de ses affaires. De temps à autres, je tue ou je tire les vers du nez de quelques amis indécis. La vie de rêve, en soit !
La Pologne ne me manque plus du tout. Enfin, c'est plutôt ma famille. Souvent, j'y retourne pour profiter du pays, ou aller me recueillir sur la tombe de Papa, sans jamais en parler à Barbara ou à Aleksander. Je n'en parle jamais à personne au travail. Néanmoins je pense, enfin je suis sûr qu'ils savent qu'ils existent, malgré le fait que je n'ai jamais dis qu'ils existaient. Je ne les considère même plus comme famille, juste comme des opportunistes. Cela ne tiendrait qu'à moi, je pense qu'ils leur manqueraient un ou deux membres...