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La vengeance est un plat qui se mange nu ! (Sheldon Cooper)

(je m'excuse par avance de certains passages un peu crus )
C'est par une matinée fraiche qu'est né Winston. Père militaire et ce depuis plus de vingt ans et mère au foyer, à la maison, c'est plutôt éducation du genre catholique sèche. Pour le paternel surtout, ce qui prime c'est la gloire à Dieu et un peu à ces débauchés de Beatles quand la prière le permet... La mère est beaucoup plus laxiste et ce depuis la naissance du garçon, quand le père parle du King, la mère se tait et conte à son fils des histoires bien plus belles, celles des Contes pour enfants de Grim par exemple. Quelques valeurs simplistes appliquées au foyer. Ca ne fonctionne pas vraiment ou de façon très douce alors. Le père s'en va pour de longues missions et la mère ne tarde pas à le remplacer par un autre.

Ce type est bien connu de la famille et pour cause, il s'agit du prêtre responsable de l'évangélisation de la bourgade en bordure de Washington. Lorsque le père (de Winston celui là) entre à la maison et trouve par un beau jour sa sainte femme et le père de toutes les âmes au pieu, ça chie sévèrement. Le curé est renvoyé, la mère est frappée et le père se casse définitivement, c'est là, à trois ans que Winston voit son père pour la dernière fois sur le parvis d'une maison de banlieue qu'ils perdraient six mois plus tard lorsque des huissiers fatigués et las viendraient saisir les biens et la jolie maison. On enlève très rapidement Winston de son foyer où il ne s'épanouit pas, il se rend à l'école maternelle une fois sur deux, la mère souvent ivre ne pense jamais à le conduire et lorsqu'elle le fait, elle ne vient jamais le chercher. Il est confié à un Orphelinat de nones pas particulièrement branchées sur la manière douce de l'autorité. Pas franchement agréable non plus à vivre ces vielles peaux. A six ans, lorsqu'on le prend à regarder sous les jupes de ses camarades, on le confie aux services sociaux, plus question de s'occuper d'un voyeur ! Pardon ma sœur d'être un pauvre humain curieux. Pardon Dieu d'exister et d'avoir des soucis. Punis moi, frappe moi, mais sauve moi...

Il est surement entendu puisque les services sociaux ne gardent pas longtemps le gosse, des parents adoptifs, véritables bienfaiteurs en sont tombés plus qu'amoureux lors d'une visite. Oh qu'il est beau ce petit et il est propre, il fait sa toilette seul. Attention, lorsqu'il est énervé, il mord. Comme un chien dans un chenil, il est extrait de là manu-militari et on l'envoi faire rédemption chez Gloria et Mike. Deux salaces personnages qui s'en occupèrent comme un prince. Stérile depuis son plus jeune âge, Gloria ne pouvait donner descendance et l'adoption s'était offerte comme solution aux deux vieux boucs. Aujourd'hui, lorsqu'il y repense, Winston est certain qu'il n'a jamais pu encadrer les deux grossiers personnages et pourtant... Oui et pourtant, lorsqu'il arriva là bas, il retrouva rapidement une certaine stabilité, de bons résultats scolaires à la fin de chaque trimestre mais également et surtout d'ailleurs, une vie de famille agréable où l'on partageait véritablement. Mike était agent de police à Washington tandis que Gloria n'était qu'une simple secrétaire particulièrement douée de ses mains d'après les mots exacts de son patron !). Et mine de rien, le jeune Winston fut inspiré par son adoptif de père, ce dernier lui fit la traditionnelle visite des installations et lui racontait volontiers chaque scène de crime... Il était certain, lorsqu'il serait grand, il serait agent de police. Il ne se doutait pas qu'un certain monsieur que l'on nomme Dieu dans certaines cultures avaient d'autres desseins pour ses petites fesses d'écolier.

Il grandit avec cet optique, celle d'être un représentant des forces de l'Ordre, et il savait que sa réussite serait totale, pas parce qu'il priait non, à vraiment dire, il ne croyait pas en Dieu depuis le passage chez les nones, non, simplement parce qu'il se donnait la force de réussir. A quinze ans, il était le meilleur joueur de football américain de son lycée, à dix huit, il était un joueur prometteur d'une équipe universitaire. C'est à dix neuf ans alors qu'il étudiait les lettres à l'université du district qu'il décida qu'il était temps pour lui d'arrêter net. Il s'engagea donc dans les forces de police mais ne sortit jamais de l'école. A cette époque, une campagne de recrutements avait lieu, Oncle Sam avait besoin de sbires, la guerre froide venait de s'achever l'année précédente mais comme d'habitude avec les amis de Depardieu, on craignait qu'ils remettent le couvert avec leurs bombes... Et de ce fait, Oncle Sam avait décidé de taper dans les écoles de police, les meilleurs éléments iraient chez lui, dans n'importe laquelle des agences...

C'est exactement ce qui se passa avec Winston. Ce dernier fut enrôlé sans qu'il puisse dire Amen et se retrouva rapidement propulsé dans les camps d'entrainement de Langley. Il apprit à mener une vie double, à se construire de fausses identités, à manier les armes, la parole et surtout l'art du camouflage et de l'infiltration. Notre Splinter Cell en herbe se vit confier sa première mission en solo quatre ans plus tard. Il devait exfiltrer des informations d'une importance capitale en zone de guerre, quelque part à côté de la Birmanie. Ce fut un succès.

Jusqu'à ses vingt huit ans, il fut l'homme le plus heureux qu'on puisse l'être. Il eut une carrière parfaitement rôdé, sa femme qu'il avait rencontré lors d'une mission inter-agence était belle et instruite, il se démerdait pas mal dans sa vie et bordel, il avait un MAC... Il était donc l'homme le plus heureux du monde mais c'était sans compter sur le pauvre type du Paradis qui vint tout casser par un beau jour. Sa femme était technicienne à la NSA, autrement dit, agent nettoyeur. Un jour, une bombe explosa et emporta la pauvre femme dans la tombe. Il ne le supporta pas. Dans un premier temps, il fut mis à pied pour avoir littéralement pété un câble (celui de son MAC justement) puis il fut remercié pour ses services. A ce moment, sa soif de vengeance envers ceux qui avaient gâché sa vie fut immense et si beaucoup se calment, ce fut le contraire pour lui. Il ne se calma jamais pour ainsi dire.
Sa soif de vengeance fut énorme, il commença par déménager à l'étranger pour s'acquitter de tâches importantes, il voulait faire payer au gouvernement et au peuple américain. Il trouva des financiers en les personnes d'Abdel Aziz, chef d'une antenne d'Al-Qaïda et également en Sïmon Paul, chef d'entreprise verreux dont les activités terroristes n'étaient que des secrets de polichinelle . Sïmon dont il pris le deuxième prénom en signe de respect... Ces derniers furent d'une aide précieuse, alors que le premier s'occupait des armes, des troupes et de l'argent, le second lui expliqua parfaitement comment s'y prendre.

Et c'est à trente cinq ans que commença la vendetta. Bombes, actes terroristes, menaces, prises d'otages, rien ne pouvait arrêter l'ouragan de la vengeance lorsque ce dernier était là, lancé.