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elena sadovski feat stana katic

Je m'appelle Elena Sadovski et je suis née le 3/04/1982, à Sochi, en Russie ce qui me fait exactement 29 ans. J'ai fait des études en histoire de l'art et, aujourd'hui, j'exerce le métier dedirectrice d'une galerie d'art. Je continue cette activité malgré que je sois agent secret étant donné qu'elle me sert de couverture. Si vous vous posez des questions sur moi, sachez que je suis issue d'une classe moyenne. Je m'intéresse aux hommes, cependant, je suis célibataire. Ne le dites à personne, mais, je travaille pour le svr en tant qu'agent.

Comment s'est passé ton recrutement ?
« Lena, une lettre pour toi. » J'avais à peine poussé la porte de ma galerie que déjà Mikhail, mon employé le plus serviable et le plus souriant m'apportait mon courrier. Il ne m'avait jamais semblé aussi excité. Avait-il donc ouvert cette lettre ? Je lui jetai un regard interrogateur. « Je n'ai rien ouvert. Mais ça semble important. Peut-être que tu as un admirateur secret ! » Comme si c'était possible, pensais-je, me dirigeant vers mon bureau à l'arrière de la boutique, saisissant le morceau de papier des mains de mon employé. Effectivement, ça avait l'air important. Je m'assis confortablement dans ma chaise et ouvrit l'enveloppe. Mes yeux se promenèrent alors sur les mots écrits noir sur blanc. C'était une blague ? J'avais 24 ans, je venais à peine d'ouvrir ma galerie d'art en banlieue de Moscou, qu'est-ce que les servies secrets russes pouvaient bien me vouloir ? D'accord, je pouvais être un agent parfait. J'avais un sang froid à tout épreuve et j’excellais en art martiaux, ce que je n'avais jamais compris. Pourtant, j'étais une personne comme une autre. Pourquoi moi ? Malgré les millions de question qui se bousculaient dans ma tête, je n'avais su refuser une offre aussi alléchante.

Dans quelle matière assures-tu le mieux à l'agence ?
« Agent Sadovski, passez cette robe et venez dans la salle de conférence avec moi. » me dit mon patron avant de me lancer une robe de soirée. Voilà ce en quoi j'excellais: me mettre dans la peau des autres. Les missions undercover, elles m'étaient donnés. Que l'agence ait besoin d'un document dans un ordinateur ou bien seulement d'un contact avec une personne recherchée, c'était moi et mes perruques que l'on envoyait. Lorsque je suis en mission, mon cerveau semble fonctionner en accéléré et la pression ne m'atteint pas. Heureusement, je suis souvent accompagnée d'un bon tireur, n'ayant aucun talent lorsqu'il s'agit d'utiliser une arme à feu.

Peux-tu me décrire ton caractère ?
« Monsieur, dois-je réellement passer un test psychologique ? Je suis en parfaite santé mentale, ayant au moins la décence de m'épargner cela. » Prenant appui sur le bureau de mon patron, je le suppliait de m'enlever cette séance thérapeutique de sur les épaules. Je me connaissais. Je n'avais pas besoin que quelqu'un d'autre me dise qui j'étais. Depuis que j'étais jeune, j'étais le genre de personne à se fondre dans n'importe quelle masse. Ma mère me perdait souvent dans les centres commerciaux, elle s'affolait dans les secondes suivant ma disparition, mais je réapparaissais quelques instants plus tard, à son grand soulagement. En fait, je testais ma capacité à disparaître sans qu'elle s'en aperçoive. Malheureusement, elle était ma mère et ne me laissait pas jouer à ce petit jeu très longtemps. Quand elle disait à mon père que je disparaissais continuellement de sous ses yeux, celui-ci me disputait en me disant de ne jamais recommencer et je l'écoutais à peine, devenant déjà une adolescente renfermée, bref un volcan sur le point d'exploser. Toutefois, je pouvais en contenir beaucoup plus que je pensais. J'avais appris à prendre mon mal en patience, à gérer mes émotions. Et au final, je suis devenue une sans-coeur, j'en suis consciente. Il n'y a plus grand chose qui m'affecte, que ce soit un bonheur contagieux à un malheur accablant. Je souris seulement lorsque c'est nécessaire et ne parle que lorsque j'ai réellement quelque chose à dire. Dans le cas présent, je voulais m'éviter le fardeau d'une séance de deux heures qui ruinerait ma journée. Et j'allais jouer de mes atouts de manipulatrice, même si je connaissais assez mon chef pour savoir qu'il n'était pas dupe et qu'il n'allait pas tomber dans le piège. Je savais que ce n'était pas par les sentiments que je le prendrais, mais bien en lui montrant un tantinet de volonté. J'étais prête à faire n'importe quoi d'autre, s'il était simplement possible d'éviter cette rencontre tout à fait nuisible.
Malheureusement pour lui, je lâchais rarement le morceau. J'étais de ces personnes qui prennent des risques pour rien, mais à qui cela fini toujours par donner des résultats. Je suis le genre de personne à pousser les choses à bout, connaissant extrêmement bien ma limite. Je sais quand me retirer et quand continuer, c'est probablement ce qui fait ma force dans ce domaine.
Et on se demande pourquoi j'ai trouvé ridicule l'idée de devenir agent secret... En fait, je me demande maintenant à quoi j'ai bien pu penser en étudiant en histoire de l'art. Mis à part me donner une base de culture générale lors de mes missions, cela ne me sert guère.

Quelle est ta plus grande faiblesse ?
« Vous voulez un gâteau, madame ? » me demanda une fillette alors que je traversais les rues de Moscou à la recherche d'une tête bien connue du SVR. Elle ne tombait pas au bon moment, mais je ne pouvais résister aux enfants. Ils étaient tellement innocents, pourquoi devaient-ils vivent dans un monde rempli de méchant aussi méchant ? La reine dans Blanche-Neige n'était rien comparée aux trafiquants qui s'échangeaient de la drogue contre des jeunes américaines tout récemment kidnappées et transportées sur des cargos. Les seuls moments dans mon métier où je pouvais perdre les pédales, c'était quand il y avait des enfants - même des adolescents - d'impliqués.

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